Un jeune parmi tant d'autres, assez gâté, habitué aux virées nocturnes sans que personne ne puisse l'en empêcher ni le remettre sur le droit chemin. Déjà sans travail, il vit chez ses parents. Il constitue un fardeau supplémentaire pour le père qui doit l'aider financièrement en lui donnant son argent de poche. Le jeune homme s'est habitué à ce rythme ce qui l'a dissuadé à aller chercher du travail. Il continuait à mener sa vie sans soucier le moins du monde des efforts fournis par son père pour arriver à joindre les deux bouts. Au fil des ans, les choses ont pris une autre tournure et avec l'âge le jeune homme est devenu plus exigeant. Il lui fallait de l'argent pour pouvoir se mesurer pécuniairement avec ses amis qui tous les soirs organisaient des beuveries. Il fallait y participer. Un soir en rentrant assez tard à la maison, il trouva le père en train de l'attendre, résolu à trouver une solution définitive à une situation qui ne peut plus durer. Le père lui demanda d'abord des comptes concernant son arrivée assez tardive à la maison en état d'ébriété manifeste. Il lui a fait part que dorénavant il doit compter sur lui-même. Il doit chercher du travail et subvenir à ses besoins. Ces paroles ont eu pour résultat d'enflammer le jeune homme. Sa réponse était tellement agressive qu'il n'a même pas considéré qu'il parle à son père. Il s'est lancé dans un discours de mots orduriers, il insultait tout le monde ; il a traité son père de tous les noms. Non content de la réaction de ce dernier qui voulait le gronder, il s'est armé d'un couteau qu'il est allé chercher à la cuisine et a tenté de l'agresser. Fou de rage il s'est déplacé au salon et s'est mis à casser tout ce qu'il trouvait sur son chemin détruisant le poste de télévision, et détériorant quelques meubles. Devant cette crise d'hystérie le père est sorti en courant pour aller au poste de police. L'enfant gâté a été embarqué. Il a reconnu les faits lors de son interrogatoire. Traduit devant la chambre correctionnelle du tribunal de 1ère instance de Tunis il a été condamné à une peine de deux ans de prison pour port d'arme, menaces et atteinte aux biens d'autrui ainsi que pour ivresse. Ayant fait opposition il a été traduit de nouveau devant la cour d'appel. Il a reconnu qu'il était en état d'ébriété mais a nié tout le reste en déclarant qu'il était sous l'emprise de l'alcool et ne se rappelle plus de ce qui s'est passé réellement. Le père présent dans la salle a déclaré qu'il se désiste. L'avocat a prié le juge d'annuler le premier jugement et d'infliger au jeune homme le minimum de peine. L'affaire a été reportée à la fin du mois pour le prononcé du verdict.