La rentrée politique 2010-2011 va se caractériser notamment par les préparatifs pour la tenue des congrès d'au moins cinq partis de l'opposition : le Mouvement des Démocrates Socialistes (MDS), le Parti de l'Unité Populaire (PUP), l'Union Démocratique Unioniste (UDU), le Parti Social Libéral (PSL) et Ettajdid. Le MDS a décidé de tenir son congrès en 2011. Mais contrairement à celui de 2008 qui a été basé sur le consensus et qui, de ce fait a soulevé des polémiques au sein du parti, le prochain congrès sera électif. Ainsi, a décidé le conseil national du Mouvement qui s'est tenu en juillet dernier. Pour des membres du Bureau politique, « le MDS devrait renouer avec ses constantes et privilégier la pratique démocratique et la compétition électorale par le choix de sa direction ». Donc, sauf revirement on va assister lors de ce congrès à la présence de plusieurs candidats pour le poste de secrétaire général. Un poste tant convoité et qui a été à l'origine de scissions et de divisions au sein du parti après le départ « volontaire » fin des années 80 du secrétaire général et fondateur du Mouvement Ahmed Mestiri. Rassemblement Le Parti de l'Unité Populaire (PUP) qui tiendra les 25 et 26 septembre 2010 son conseil central, le dernier selon sa direction, avant le congrès du parti qui se tiendra en mars 2011, a déjà entamé les préparatifs en constituant des commissions de réflexion sur les thèmes du congrès. Mais ces derniers temps le PUP a connu certaines divergences au sein de son bureau politique liées justement à la gestion des affaires courantes du parti. Des divergences dissipées par le dialogue renoué entre le secrétaire général du parti Mohamed Bouchiha et certains membres « contestataires » du bureau politique. L'Union Démocratique Unioniste (UDU) et le Parti social Libéral (PSL) vont entamer à la rentrée les préparatifs de leurs congrès respectifs . L'UDU va encore une fois essayer de réconcilier les divers courants afin de garder la cohésion nécessaire et consolider les assises du parti. Le poste de secrétaire général va connaître peut être une vive compétition entre le postulant sortant Ahmed Innoubli et certains membres du bureau politique dont notamment Moncef Chebbi qui a déjà annoncé sa candidature. Quant au PSL qui va tenir concrètement son véritable premier congrès après l'ère « controversée » de son secrétaire général démissionnaire en 2006, Mounir Béji, il essayera d'asseoir une légitimité sur la scène politique en procédant à de vraies élections pour le choix de sa direction. Reste Ettajdid dont le congrès tenu en 2007 était au départ censé élargir la base du parti par l'intégration de personnalités indépendantes et qui s'est soldé par des divisions avec le boycott des travaux du congrès par des adhérents d'Ettajdid et par des nouveaux arrivants, le prochain congrès de 2011 serait un test pour Ettajdid dont l'objectif initial était de rassembler et non de marginaliser, c'est un pari pour l'avenir du parti. La direction actuelle tient, selon des sources proches à gagner ce pari. Les autres partis de l'opposition, le Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés (FDTL) et le Parti des Verts pour le Progrès (PVP) ont déjà tenu l'an dernier leurs congrès respectifs.