Un petit bébé, âgé de 15 jours, est mort après avoir été jeté par la fenêtre de sa chambre, depuis le 8e étage d'un immeuble du centre-ville de Toulouse, soit une hauteur d'une vingtaine de mètres. «Le bébé est mort sur le coup», a indiqué avant-hier soir la police. La mère, sans profession, se trouvait ce jour-là seule à l'intérieur de l'appartement avec sa fille. Décrite comme « fragile psychologiquement », elle aurait eu de plus en plus de mal à supporter les pleurs du nourrisson. Le père de l'enfant, un médecin âgé de 31 ans, se trouvait sur son lieu de travail au moment du drame. Il existe «des charges très sérieuses» contre la mère, a précisé le procureur. Aucun soupçon ne pèse sur le père et les autres proches, qui ont été entendus par les policiers en qualité de témoins. Selon les premières constatations des enquêteurs, la sœur de la meurtrière présumée a entendu le bébé pleurer alors qu'elle se trouvait sur le palier devant la porte de l'appartement. Lorsqu'elle a enfin pu entrer, le bébé ne pleurait plus et une fenêtre était ouverte. Elle a ensuite vu sa nièce gisant au sol, dans l'arrière-cour bétonnée. C'est elle qui a aussitôt alerté les pompiers. Les pompiers ont indiqué avoir reçu un appel téléphonique de la part d'un membre de la famille, vers 19 heures 30, leur annonçant qu'un nourrisson avait été «défenestré». Sur place, ils ont constaté que la petite fille n'avait pas survécu à sa chute d'une vingtaine de mètres. Les policiers ont aussitôt établi un périmètre de sécurité devant l'immeuble de 10 étages, situé allée Jean-Jaurès, une grande avenue du centre de Toulouse, à proximité d'un bar-restaurant très fréquenté. Dans la rue, personne n'a rien remarqué avant l'arrivée des secours, le drame s'étant produit côté cour. Une psychologue souligne la diversité des raisons qui pourraient avoir motivé un acte aussi extrême: «Cela peut être quelqu'un qui sent cet enfant comme quelqu'un qui l'envahit, qui n'arrive pas à prendre du recul par rapport à cet enfant (...) ça peut être quelqu'un de complètement dépressif, qui a fait une dépression post-partum» après la naissance. Selon elle, les experts devront établir le degré de discernement de la mère au moment des faits. Hier, la mère soupçonnée n'est plus en garde à vue. D'après le procureur de la république, si tout semble indiquer que la jeune femme de 34 ans a bien commis l'irréparable, son état est jugé incompatible avec une garde à vue et nécessite tout de même une hospitalisation. Après avoir été examinée par un médecin-psychiatre, elle a été transportée dans la nuit de jeudi à vendredi dans un hôpital de Toulouse. ----------------------
Deux aides-soignants interpellés pour viols dans une maison de retraite Deux membres du personnel d'une maison de retraite des quartiers nord de Marseille ont été mis en examen pour viols en fin de semaine dernière. Ces aide-soignants, un homme et une femme âgés de 39 ans, s'en étaient pris à trois dames septuagénaires qu'ils contraignaient par jeu à des relations sexuelles avec un pensionnaire octogénaire «très diminué physiquement», selon les investigations des enquêteurs de la brigade de la famille de la sûreté départementale. Certaines des victimes, atteintes de la maladie d'Alzheimer, sont parvenues à évoquer des contraintes sexuelles, subies en début d'année, avec l'assistante sociale de l'établissement. Placés en garde à vue, les suspects ont nié les faits, évoquant un complot de collègues souhaitant les éliminer, et ont reconnu simplement offrir des cigarettes de temps en temps aux personnes âgées. Le couple a été mis en examen pour viols et violences sur personnes vulnérables par agent ayant autorité et placé sous contrôle judiciaire.