Le port de marchandises de Radès connaît des problèmes d'encombrement chroniques dont la faute revient, cette fois ci, aux importateurs ou chargeurs qui tardent à enlever les conteneurs renfermant leurs marchandises importées dédouanées. Ainsi sur quelque 9000 conteneurs, plus de 5000 conteneurs, soit exactement 54%, ayant pourtant fait l'objet de toutes les formalités de dédouanement nécessaires, attendent d'être enlevés par les importateurs des marchandises qu'ils renferment, causant un encombrement considérable qui entrave la bonne marche des activités du port. Pour trouver les solutions à cette situation à répétition, de concert avec la profession, le ministre du Transport, M. Abderrahim Zouari et le ministre des Finances, M. Ridha Chalghoum, ont présidé, hier à l'Institut des métiers de la mer, au port de Radès, une réunion groupant les importateurs ou chargeurs concernés, ainsi que les responsables des structures administratives intervenant dans le port de Radès et les activités d'import export, en général, dont la douane, l'Office de la marine marchande et des ports (OMMP), la société tunisienne d'acconage et de manutention (STAM) et la Compagnie tunisienne de navigation (CTN). Les deux ministres ont exposé la situation au port de Radès et écouté les professionnels qui ont fait part de leurs préoccupations et de leurs doléances. Amélioration des services portuaires Auparavant, l'encombrement était attribué aux lenteurs et pesanteurs administratives, mais, d'après ce que nous a dit le directeur du port de Radès, M. Fouad Othamni, d'importantes mesures ont été prises pour l'amélioration des prestations de services dans le port à tous les plans, de sorte que s'il y a aujourd'hui des problèmes d'encombrement, la faute revient aux importateurs, ou chargeurs dans le jargon portuaire, et ce pour de multiples raisons, comme la faiblesse des capacités de stockage sur place des entreprises importatrices. Aussi, s'adressant aux participants, M. Abderrahim Zouari a émis l'espoir que le port sera perçu comme un espace de transit des marchandises importées ou exportées et non pas un espace de stockage. L'objectif fixé est d'assurer un enlèvement des conteneurs dans les trois jours suivant leur arrivée au port. Or, certains conteneurs attendent depuis des dizaines de jours alors que les formalités douanières les concernant ont été accomplies. Le port et les structures administratives concernés sont dotés de tous les moyens permettant un enlèvement rapide. Il y a ainsi la possibilité d'utiliser le transport multimodal, c'est-à-dire le déchargement direct des conteneurs transportés par les bateaux dans des trains pour être acheminés à leurs destinations, dans tout le pays. Il y a, aussi, la procédure de l'enlèvement sur rendez vous qui permet à l'importateur de prendre à l'avance un rendez vous pour enlever sa marchandise. Des séances de nuit et durant les congés et jours fériés sont également organisées pour l'enlèvement des marchandises, outre la mise en place d'un guichet unique à cet effet au port de Radès et de la procédure de la liasse unique de transport. A cet égard, le directeur du port de Radès, M. Fouad Othmani a fait état d'une reprise importante des activités d'import export en 2010, qui ont évolué de 20% par rapport à 2009, ce qui est un indicateur très positif. Le ministre des finances a rappelé, de son côté, l'impact de l'amélioration des opérations d'enlèvement sur la réduction des coûts de production pour les entreprises et par voie de conséquence sur la consolidation de la compétitivité de l'économie nationale, en général.