Le Temps-Agences - L'ancien Premier ministre irakien Iyad Allaoui, dont la formation est arrivée légèrement en tête des élections législatives du 7 mars, espère que les négociations sur la formation d'un gouvernement auront progressé d'ici la fin octobre. Six mois après le scrutin, qui n'a dégagé aucune majorité claire, l'impasse politique dans laquelle se trouve le pays a ravivé les tensions alors que l'armée américaine a retiré ses troupes de combat. "J'espère (...) qu'à la fin octobre, (les choses se seront éclaircies)", a déclaré, en anglais, Iyad Allaoui dans une interview accordée à l'agence Reuters. "Nous en sommes encore au stade préliminaire. Nous savons qu'il y a du retard, mais il est plus important d'être en sécurité que de regretter (...) le départ des Etats-Unis, qui ont déjà commencé à réduire leurs effectifs. Et nous pensons qu'il reste beaucoup à faire pour que ce pays devienne sûr et stable." Irakia, la formation de Allaoui, négocie avec celle du Premier ministre Nouri al Maliki, la coalition de l'Etat de droit (EDD), arrivée deuxième du scrutin du 7 mars, et les deux alliances cherchent parallèlement à nouer d'autres partenariats. Mais pour l'heure, les formations politiques chiites, sunnites et kurdes restent largement divisées sur l'attribution des postes au sein d'un futur gouvernement, à commencer par celui de Premier ministre. Maliki n'a pas réussi à persuader son principal allié chiite, l'Alliance nationale irakienne, de le reconduire à ce poste, raison pour laquelle il s'est tourné vers Allaoui. Dans son interview, le chef de file d'Irakia a confirmé que la nomination du prochain chef du gouvernement constituait l'un des principaux points d'achoppement des discussions qu'il mène avec Maliki, ainsi que la question de savoir qui aura la légitimité de constituer le futur cabinet. Allaoui, s'il est prêt à laisser un autre membre d'Irakia occuper le poste de Premier ministre, insistera pour que son alliance soit la première à tenter de former le gouvernement. Le dirigeant d'Irakia, une formation qui se présente comme multiconfessionnelle, a ajouté qu'il était important que tous les blocs politiques soient représentés. "Parce que nous sommes en transition, il faut partager le pouvoir et il faut déclarer que personne ne sera privé de son droit électoral, et que personne ne sera un partenaire subalterne et l'autre un partenaire plus important", a-t-il dit. "Malheureusement, certains de nos collègues pensent qu'offrir un ou deux sièges au gouvernement est suffisant (...) Nous ne voyons pas les choses comme ça."