BAGDAD (Reuters) — Après sept mois de blocage et de tractations, l'alliance des blocs politiques chiites irakiens a désigné le Premier ministre sortant, Nouri Al Maliki, comme son candidat pour diriger le futur gouvernement. "Nous avons choisi Al Maliki comme le candidat de l'Alliance nationale", a déclaré Ali Al Adib, l'un des dirigeants du parti Daoua. Deux autres sources de l'Alliance nationale ont confirmé cette annonce, qui n'a pas encore été officialisée. Nouri Al Maliki dirige le gouvernement chargé d'expédier les affaires courantes depuis les élections législatives du 7 mars, qui n'ont pas fait émerger un vainqueur sans conteste. Selon des sources, ce choix a été arrêté en accord avec l'Etat de droit (EDD), le parti d'Al Maliki arrivé deuxième au scrutin législatif, le mouvement sadriste de l'imam radical Moktada Al Sadr et de plus petites factions de l'Alliance nationale, qui regroupe l'EDD et l'Alliance nationale irakienne (INA, soutenue par l'Iran). On ignore en revanche si le Conseil suprême islamique irakien (CSII), autre formation d'importance du bloc chiite, l'a entériné. Au Parlement, le parti Etat de droit d'Al Maliki dispose de 89 sièges et les sadristes 39. Mais même en additionnant les voix du CSII et des autres formations qui le composent, le bloc chiite n'obtient pas les 163 sièges nécessaires pour avoir la majorité absolue. Arrivée en tête, la liste multiconfessionnelle Irakia, conduite par l'ancien Premier ministre Iyad Allaoui et qui représente aussi bien chiites que sunnites, dispose, elle, de 91 sièges à l'Assemblée. Elle a annoncé la semaine dernière qu'elle ne participerait pas à un gouvernement dirigé par Al Maliki.