Le trafic aérien en Tunisie ne pourra se faire que grâce au développement du low-cost. C'est la conclusion qui ressort des dernières réunions des Fédérations de l'hôtellerie et des agences de voyages. Le développement du low-cost est une des pistes étudiées par les professionnels pour relancer le tourisme en Tunisie. Il s'agit d'un véritable modèle novateur qui permet, grâce à la compression des coûts de production, de faire baisser durablement les prix. Ce modèle se distingue d'autres pratiques commerciales consistant à diminuer occasionnellement les prix, sans pour autant s'appuyer sur une baisse des coûts. Le modèle «low cost» repose quant à lui sur une véritable révolution : la baisse de coûts permet désormais une baisse durable du prix. Le ciel tunisien sera ouvert aux compagnies européennes à partir de novembre 2011. C'est ce qu'a déclaré Ali Miaoui, récemment nommé directeur général de Tunisair en France à Pro du Tourisme lors du dernier salon Top Résa : « Nous nous préparons depuis longtemps à cette mutation, car la desserte de la Tunisie a été libérée dès les années 1960 pour les vols charter » Il est vrai que plusieurs évolutions récentes ont été propices à l'essor du modèle « low cost». L'Internet a permis le développement de nouveaux canaux de distribution moins onéreux. L'essor du «low cost» a été stimulé par l'apparition de nouveaux comportements de consommation et a bénéficié d'une demande contrainte par un pouvoir d'achat limité. Le Maroc a opté le low cost. 44 compagnies aériennes low cost y opèrent actuellement. Les compagnies low cost accaparent aujourd'hui 35 % des vols (5 % de plus que l'an dernier) et grignotent du terrain. Ryanair, la première compagnie low cost a doublé ses vols marocains, avec 123 fréquences hebdomadaires. La Royal Air Maroc avait peur au début de cette ouverture mais a réussi, en adaptant ses prix, à conserver 50 % du marché. Tunisair a tous les atouts pour développer ce transport aérien qui pourra consolider davantage les flux touristiques dans notre pays.