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Préparons-leur les pistes…et vites !
Transport aérien - Que nous le voulions ou pas, les compagnies low cost atterriront chez nous…
Publié dans Le Temps le 15 - 05 - 2007

Les compagnies à bas prix plus connues sous le nom low cost sont nées en Europe en 1 990. Ce phénomène n'a cessé de se développer depuis 2000 avec la prolifération des compagnies qui proposent des prix cassés sur les destinations proches et qui accaparent actuellement 20% du marché européen.
Les passagers en profitent. Le tourisme aussi et ce phénomène a commencé à toucher le Maghreb notamment le Maroc qui vient de lancer sa première compagnie low cost. Avec l'open sky, la Tunisie est appelée à suivre.
Tunisair est sur un projet car l'avenir du transport aérien sera low cost. Les trasporteurs low cost attirent de nombreux nouveaux clients et ont permis à beaucoup de personnes de voyager plus fréquemment grâce aux bas tarifs. Quel sera l'avenir du low cost ? Les compagnies traditionnelles risquent-elles un jour de céder la place à ces transporteurs à prix bradés. Le patron de Ryanair a déclaré que, dans dix ans, ses vols seraient gratuits pour les voyageurs car il ferait supporter le coût par ceux à qui il apportera ses clients : hôteliers, réceptifs, prestations de services...

Le low cost accapare 10% du marché en France, 20% en Allemagne. Le phénomène prend de l'ampleur. Les compagnies offrent à leurs clients les prix les plus bas. Un vol intra-européen d'une ou deux heures pour 1 euro. Des prix bradés et imbattables et d'excellentes opportunités pour ceux qui veulent se balader en Europe et ailleurs à moindres frais: Paris-Londres à 20 euros. Paris-Berlin à 16 euros. Paris -Monastir à 69 euros, Paris-Djerba à 79 euros. Afin de réduire leurs frais de fonctionnement et offrir ainsi à leurs clients les prix les plus bas, ces compagnies utilisent souvent des aéroports secondaires proches des agglomérations comme Beauvais à60kms de Paris qui a vu son trafic s'envoler depuis l'arrivée de la compagnie low cost Ryanair. Ces compagnies essaient d'exploiter de nouvelles niches commerciales. C'est le cas de Transavia qui compte envoyer cet été beaucoup de touristes sur Monastir et Djerba. Ces transporteurs à bas prix n'offrent pas un bon service. Les repas et les boissons sont facturés et ces low cost sont souvent vendus que sur Internet ou via un centre d'appels et sans intermédiaires. 93% des billets de la compagnie allemande Germanwings sont vendus sur le site Internet. Son centre d'appels génère 5% des ventes et les agences de voyages entre 1 et 2%. Les tarifs varient selon la conjoncture : vacances, week-ends, jours fériés ou en fonction du taux de remplissage des avions. Il faudra mieux prendre ses billets à l'avance et voyager en période creuse. Attention, les low cost proposent uniquement des allers simples et cela risque de poser des problèmes pour le retour et il peut arriver de payer son billet aussi cher que la compagnie traditionnelle. Mais que pense la profession de ce trafic aérien à bas bradés ?

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Nabil Chettaoui (PDG de Tunisair)
«Nous sommes capables de faire face à l'arrivée des compagnies low cost en Tunisie »
La stratégie commerciale arrêtée lors d'un conseil ministériel restreint présidé par le Président Ben Ali consiste en la transformation de TUNINTER en une compagnie low cost. C'est un chantier assez complexe parce qu'il ne suffit pas de déclarer cette compagnie ainsi mais il faut qu'elle se dote de moyens. La flotte actuelle de Tuninter n'est pas à même de répondre à cette nouvelle stratégie. Il y a un programme dans sa phase finale d'étude de doter TUNINTER d'une flotte adaptée à sa stratégie. A partir de l'hiver prochain, nous assisterons à la naissance d'un nouveau produit low fair à travers la filiale Tuninter. Certes Tunisair demeure une compagnie qui assure un trafic essentiellement touristique et qui fait face à des compagnies charters et low cost. La Tunisie est un pays ouvert où nous recevons aujourd'hui pas moins de 100 compagnies charters chaque été. Nous avons pu faire face à cette concurrence et préserver notre part du marché et Tunisair demeure la première compagnie charter sur la Tunisie qui assure 33% du marché charter. Nous détenons avec nos deux consoeurs tunisiennes plus de 50% du trafic. Ce qui est une fierté tunisienne qui mérite d'être signalée car peu de pays sont récepteurs de touristes et leur flotte nationale peut se targuer de détenir la majorité du trafic. Les compagnies tunisiennes demeurent performantes capables de faire face à la concurrence des compagnies low cost qui commencent à peine de s'intéresser à la Tunisie. Leur marge de manœuvre est très réduite car les tarifs charters sont très bas et très proches des low cost mais avec un mode de commercialisation tout à fait différent puisque le low cost s'intéresse au trafic individuel alors que le charter c'est beaucoup plus organisé. Comme nous avons su nous adapter, conquérir et détenir une part majoritaire dans le trafic charter,je suis confiant que nous serons également capables de faire face à l'arrivée de compagnies low cost et savoir les concurrencer et maintenir notre part du trafic.

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Mohamed Ghelala (Directeur général d'Air Burkina)
« Le low cost démocsratise le transport aérien»
C'est un trafic qui se développe de plus en plus et s'installe sur un créneau que les compagnies régulières et classiques ne peuvent pas exploiter. Je crois que cela donne une nouvelle dimension pour l'aérien d'une façon générale et puis ça démocratise le transport aérien. Dans un premier temps, toutes les compagnies classiques voyaient très mal l'arrivée de ces compagnies low cost. Mais aujourd'hui tout le monde s'accommode. Cela fait partie du paysage du transport aérien. Contrairement à d'autres compagnies comme le Maroc, je crois que la Tunisie a une forte tradition de charter, un trafic charter ouvert et consacré au transport des touristes qui s'est pratiquement généralisé. Je ne pense pas que l'arrivée du low cost sur la Tunisie pourrait changer les données actuelles mais ça pourrait donner un coup de fouet au tourisme tunisien

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Tahar Saihi (Président de la Fédération nationale des agences de voyages)
« Un phénomène irréversible et bon pour le tourisme tunisien »
C'est un phénomène irréversible et inévitable. On est en train de le subir positivement Le Maroc vient de lancer sa compagnie low cost Jet 4 You qui relie Casa à Paris. Avec l'ouverture du ciel, nous sommes tenus à créer nos propres compagnies low cost. Cela ne peut être que positif pour le tourisme tunisien. Cela consolidera les flux touristiques et drainera plus de touristes avec des prix bas. Ce qui aura des répercussions positives sur nos recettes puisque le touriste qui voyage à bas prix pourra dépenser plus lors de son séjour dans le paratouristique. Toutefois il faut éviter les méfaits du low cost c'est-à-dire le bon choix des compagnies et des tarifs bien étudiés.
Recueillis par Kamel Bouaouina


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