Des moments de frayeur, de peur, de désarroi, sinon d'angoisse vécus récemment par deux paisibles passantes, en l'occurrence une mère de famille et sa fille, dont le malheureux destin les aurait conduites dans ce coin un peu à l'écart de l'agglomération. On n'est jamais à l'abri, en effet, d'une mauvaise surprise, bien qu'on soit à quelques encablures de chez soi ! C'est, en tout cas, la mésaventure vécue dernièrement par une jeune femme et sa fille, alors qu'elles étaient sur le chemin du retour après avoir effectué une visite de courtoisie à des parents habitant une cité limitrophe à la leur. La femme en question avait en effet décidé, une fois ses obligations ménagères accomplies, d'effectuer une visite à des proches habitant du côté de la cité Ezzahrouni, des proches qu'elles n'ont plus vus depuis un bon bout de temps. Parties au milieu de l'après-midi, elles ont été retenues jusqu'aux environs de dix heures du soir, songeant à ce moment-là prendre congé de leurs hôtes et rentrer chez elles. Les deux jeunes femmes ont d'ailleurs choisi d'effectuer le trajet à pied, du moment qu'elles avaient estimé que le chemin à parcourir n'était pas long. Juste à quelques encablures, du côté de la cité Ezzouhour. Pour ce faire, elles étaient cependant obligées de traverser des rues et autres ruelles pratiquement désertes à cette heure-là. Savaient-elles seulement qu'elles allaient aux devants d'une mésaventure, sinon aux devants d'une mauvaise surprise ! C'est dans une des ruelles sombres de la cité qu'elles traversaient que les deux femmes ont été en effet accostées par un individu armé d'une hache et dont les intentions ne prêtaient, semblait-il, à aucune équivoque. S'attaquer effectivement de la sorte à deux jeunes femmes désarmées dans un tel endroit, ne présageait rien de bon ; bien au contraire, il fallait s'attendre au pire ! Ce pire s'est d'ailleurs matérialisé dans les secondes qui suivirent l'apparition du bonhomme, puisque ce dernier n'a pas tardé à menacer les deux pauvres passantes, littéralement terrorisées, non seulement par l'apparition subite de l'assaillant et son air lugubre, mais également par l'arme tranchante qu'il exhibait fièrement. Soumises, elles ont dû dès lors se laisser faire sans le moindre mouvement de défense. Le pouvaient-elles, d'ailleurs ! Aussi, l'agresseur a-t-il pu ainsi œuvrer tranquillement pour les soulager de deux colliers et trois bagues en or, d'une centaine de dinars, sans compter le portable de la jeune fille, laquelle a fini par tomber dans les pommes pour être transportée d'urgence à l'hôpital le plus proche où elle a reçu les soins nécessaires. Parallèlement, les agents de la police judiciaire, saisis de l'affaire après avoir été alertés par la mère, allaient épingler le malfaiteur deux heures seulement après avoir commis son forfait. Ils ont pu ainsi récupérer les bijoux, le portable et l'argent, se saisissant également de l'arme du crime. En tout cas, il n'a pas eu le temps d'écouler le butin, encore moins de dilapider la somme d'argent…