La quarantaine, mais à le voir au box des accusés, on lui donne beaucoup plus. Il est accusé de tentative de viol à l'encontre de celle qu'il considérait comme sa propre fille même si génétiquement parlant elle est la fille de celle qu'il a aimée et épousée. La jeune fille s'est présentée au poste de police de sa localité pour déposer plainte contre l'époux de sa mère, l'accusant d'avoir profité de l'absence de cette dernière pour essayer de la violer. Il l'a agressée et essayé de l'étouffer pour l'empêcher de crier. La jeune fille a présenté un certificat médical attestant qu'elle portait des hématomes dans plusieurs endroits de son corps. Arrêté, il a nié les faits qui lui sont reprochés. Il a déclaré qu'il s'agit d'une accusation calomnieuse manigancée par son épouse qui a refusé de l'accompagner dans sa ville natale à l'intérieur du pays et a préféré rester dans une cité périphérique de la capitale afin de ne pas s'éloigner de son ex mari avec qui elle entretient une relation d'adultère. Le Monsieur a comparu devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance en liberté pour répondre de cette accusation. Il a réitéré ses déclarations données lors de l'enquête préliminaire et a insisté pour déclarer au juge que le jour des faits il n'était pas à Tunis et se trouvait au sud du pays accompagné par deux personnes. Il a déclaré qu'il considère la plaignante comme sa propre fille et qu'elle a vécu longtemps avec lui sous le même toit et rien ne s'est produit de sa part qui pourrait altérer cette relation. Son avocat a présenté au juge un témoignage écrit certifiant qu'à la date indiquée dans la plainte, l'inculpé était bien au sud du pays en leur compagnie. L'avocat a donc demandé l'acquittement pur et simple de son client. L'affaire a été mise en délibéré.