INFOTUNISIE – Comme prévu, le stade 7 novembre de Radès a porté, hier 17 octobre 2010 l'un de ses plus beaux habits fêtant la qualification de l'Espérance sportive de Tunis à la prestigieuse finale de la Champion's League à l'issue d'une victoire «spectaculaire» face aux cairotes d'Al Ahly (1-0). Fidèle à ses traditions, le public «sang et or» a fait le complet à Radès (60 mille ou presque). Encore une fois, Il était là pour, non seulement, prêter main forte à leur club favori, mais également pour dire que le club de Bab Souika ne peut jouer que les premiers rôles dans les différentes échéances continentales ! A l'issue du résultat de la demi-finale aller (2-1), il y a environ 2 semaines au Caire, les espérantistes ont entamé leur bras de fer avec un esprit offensif renforcé par un « haut pressing » sur le porteur de balle adverse. Et ce, dans une tentative de « paralyser » les lignes ahlaouites, et marquer le plus vite possible. Effectivement, la toute première minute était suffisante pour faire vibrer les 60 mille spectateurs. L'Espérance a mis environ 50 secondes à trouver la faille dans les profondeurs de la défense cairote, à l'issue d'un "minutieux" corner traduit en but par le fer de lance «sang et or», Michael Eniramo… «Le but précoce nous a aidé à bien géré le match. Nous avons pressé l'adversaire au milieu du terrain, l'obligeant à opter pour un jeu long, ce qui nous a facilité la tache. Les joueurs ont été très déterminés et ont livré un grand match. Ils auraient pu prétendre à un meilleur score. L'essentiel c'est d'accéder à la finale», a souligné le coach espérantiste, M. Faouzi Benzarti dans une déclaration d'après-match. Un premier but « sang et or » – l'unique de la rencontre – qui a fait l'objet d'une « féroce » contestation dans les rangs des égyptiens. «Je pense que l'arbitre a été le point noir de la rencontre. Il est visible qu'il manque d'expérience puisqu'il a accordé un but entaché d'une main flagrante». Ce genre d'arbitrage ne sert pas le football African», a déclaré M. Houssem Badri, l'entraineur d'Al Ahly. En effet, les 45 premières minutes de la rencontre ont été marquées par une claire dominance du club tunisois qui a réussi à maitriser le jeu et absorber la vivacité qui marquait le style de jeu ahlaoui. Mieux encore, il y avait du « KO » dans l'air sauf que la « finition » et le dernier geste ont manqué aux attaquants « sang et or ». Sur un autre plan, l'application tactique des coéquipiers de Darragi ainsi que leur volonté de préserver leur avantage – synonyme de qualification à la finale – a eu l'effet négatif sur les éléments d'Al Ahly, voire même les plus expérimentés à savoir Wael Jomaâ et Housam Mohamed (cartons jaunes) et le brillant Mohamed Barakat, "qui a mal réagi après avoir subi un tacle appuyé. À 10 contre 11 et dans l'atmosphère hostile de Radès , les chances égyptiennes ne pesaient plus très lourd", a souligné le site officiel de la FIFA. Une expulsion qui était des plus bénéfiques pour l'Espérance. «Je pense que le but inscrit en tout début de match nous a libéré mais c'est surtout l'expulsion du joueur ahlaoui Mohamed Barakat qui nous a facilité la tâche. Nous devons bien préparer la finale pour remporter le titre», a déclaré Maher Kanzari, l'adjoint de Faouzi Benzarti. Au retour des vestiaires, les coéquipiers d'Abou Trika s'organisèrent et se libérèrent de leur « isolement » de la première mi-temps pour menacer, à quelques reprises, mais en vain, face à une arrière-garde espérantiste « blindée » et bien préparée à toute tentative ahlaouite. Le dernier quart d'heure de la rencontre, le coach « sang et or » engagea Ayari et Derbali dans une double tentative de renforcer, respectivement, le compartiment défensif et celui de la possession de balle. Reste à signaler que la qualification de l'Espérance a été tributaire de plusieurs facteurs à savoir le soutien de son public (en premier lieu), la concentration et l'application de ses joueurs, notamment le duo Korbi/Traoui – qui ont offert plusieurs options tactiques à leurs coéquipiers, le latéral droit, Harisson Aful, qui a constitué un véritable rempart devant les offensives ahlaouites. Un brillant succès qui ne doit aucunement passer sous silence la performance du «Picasso» espérantiste, Oussama Darragi, qui – par sa personnalité de capitaine et ses qualités techniques de génie ainsi que le but marqué au Caire – a renforcé le capital confiance d'un « Taraji » qui était, hier à Radès, prêt à détrôner n'importe quelle formation ! L'espérance affrontera en finale de la Champion's League (aller et retout) le Tout Puissant Mazembe qui s'est qualifié, samedi 16 octobre 2010, à l'issue de son match nul (0-0) face à la JS Kabylie (Algérie), sachant que le match aller a été en faveur du club congolais (3-1). Toujours selon le site officiel de la FIFA, la finale aller aura lieu à Lubumbashi, le 31 octobre 2010, tandis que le retour, à Tunis, il est prévu pour le 13 novembre 2010.