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Les chefs d'entreprises américaines en Tunisie globalement satisfaits
Investissement
Publié dans Le Temps le 20 - 10 - 2010

• Avis mitigés quant à la connexion Internet - Les compagnies américaines en Tunisie, et en dépit du contexte ayant régné en 2009, sont plutôt satisfaites de leur activité dans nos murs. C'est ce qui ressort de l'enquête de satisfaction menée auprès des compagnies américaines installées en Tunisie. Enquête établie par la Chambre Tuniso- Américaine de Commerce (TACC), dont les résultats ont été présentés par M. Nazeh Ben Ammar, Directeur de la Chambre, au siège même de celle-ci, hier.
58 entreprises, sur les 74 entreprises américaines présentes en Tunisie, ont répondu aux interrogations de cette enquête. Ce qui donne plus d'objectivité à ses résultats et à ses déductions. Il faut tout d'abord souligner que 20% des entreprises américaines installées en Tunisie s'activent dans des domaines en relation avec les technologies d'information et de la communication, dont 15% opèrent dans l'énergie, 16% dans les industries manufacturières (textile et habillement, cuir et chaussures), 22% dans le secteur des services (banques, finances, consulting, etc..) 21% dans les industries agro-alimentaires et 7% dans l'industrie pharmaceutique. Le volume de ces investissements avoisine les 600 millions de dinars, et créent pas moins de 18 mille postes d'emploi. L'enquête a été élaborée sur 7 grands volets, comptant des questions sur des sujets bien déterminés.
Vers l'élargissement de l'investissement
Même si l'année 2009 et une bonne partie de 2010, n'ont pas apporté de nouvelles concernant d'éminents investissements en Tunisie, les américains sont satisfaits d'être ici et une bonne partie de ces investisseurs compte élargir ses investissements. 100% des investisseurs américains disent que la Tunisie leur présente " un environnement sûr " où il fait bon vivre. 92% des interrogés affirment qu'ils recommanderaient à d'autres compagnies américaines de venir investir en Tunisie, et 96,2% des interrogés ont répondu positivement, une fois consultés si leur décision d'investir en Tunisie est bonne. Cependant, 88,5% des consultés ont affirmé avoir l'intention d'élargir leurs investissements en Tunisie. Alors que d'autres résultats de cette enquête ne concordent guère avec les déclarations d'investissement. Puisqu'en 2009, seuls 33% des interrogés ont procédé à de nouveaux recrutements, contre 59% en 2008. 19% ont stagné, et 22% ont dû laisser partir une partie de leur personnel, contre 14% seulement en 2008. L'environnement général dans lequel les Américains évoluent en Tunisie, est à 62% bon, indique encore l'enquête. 73,1% sont satisfaits des lois et des réglementations en vigueur. Les réglementations bancaires, leur degré de clarté ainsi que les conditions de transactions de fonds, sont bonnes pour 84,6% des interviewés. Seuls 65,4% parmi les interrogés jugent " le système bancaire efficace et correspondant aux normes de besoins de mon entreprise ", 69,2% considèrent à leur tour que l'accès aux devises est facile. 60% jugent le rapatriement des profits est facile et qu'il s'agit là d'un processus simple. La chose la plus complexe selon les investisseurs américains en Tunisie c'est sans doute l'obtention de visas et le renouvellement des permis de résidence pour les travailleurs expatriés, 42% des interviewés voient en cela un processus compliqué et difficile, pour 38,5% il est simple, et 19,2% ont préféré ne pas répondre. 64% des chefs d'entreprises américaines installés en Tunisie jugent le système légal efficient, et 84% jugent les coûts de ce système " raisonnables ". Le handicap de l'absence de toute liaison directe entre la Tunisie et les Etats-Unis a été souligné par 56% des interrogés, et seuls 36% jugent que les droits de la propriété intellectuelle sont bien protégés, 52% n'ont pas le même point de vue.
Incitations
Le taux de satisfaction de façon générale de l'interaction avec les institutions gouvernementale, qui représente le deuxième grand volet de cette enquête, s'élève lui aussi à 62%. 76,9% des interrogés jugent que, d'une façon générale, interagir avec les responsables gouvernementaux est accessible. 15,4% disent le contraire. 46,2% jugent que les réponses à leurs requêtes / demandes sont rapides et adéquates, 30,8% ne sont pas du même avis et 23,1% ont préféré s'abstenir ! Par ailleurs, 76,9% des chefs d'entreprises interrogés jugent les incitations qui leur sont présentées, sont appropriées. Le niveau des taxes est, pour 65% des investisseurs, en ligne de mire avec ce qui a été prévu. 26,6% jugent que ce niveau ne l'est pas et 7,7% n'ont pas répondu. Pour ce qui est de l'infrastructure en général, 75% des interrogés jugent qu'elle est en fait bonne. 69,2% jugent l'infrastructure portuaire " suffisante pour répondre aux besoins de leurs entreprises ", mais 50% d'entre eux jugent les coûts des transports portuaires excessifs. L'infrastructure aéroportuaire est bonne selon 76,6% des interviewés, et 84,6% des chefs d'entreprises américaines en Tunisie estiment que l'infrastructure routière-autoroutière comme " adéquate " pour les besoins de leurs affaires. Pour ce qui est des télécommunications, 80,8% des chefs d'entreprises interrogés jugent que cette infrastructure est bonne, 15,4% divergent dans leur avis. Mais les Américains installés en Tunisie, et à hauteur de 50%, jugent que le réseau d'internet n'est pas efficient. Pour 34% il l'est et les 15,4% restant ont choisi de ne pas répondre. L'accès à Internet est adéquat selon 56% des interviewés, contre 32%. L'indice des prix en Tunisie, semble être élevé pour 54% des chefs d'entreprises américains. Il s'agit surtout des coûts des télécommunications (38,5% disent que c'est abordable) et surtout les frais aériens et maritimes, respectivement 38,5 et 38% des interrogés jugent que ces coûts sont abordables.
Le dernier volet de cette enquête a été consacré à la main-d'œuvre disponible en Tunisie. 80,8% des interrogés trouvent que les lois de travail en Tunisie sont acceptables, 34,6% d'entre eux apprécient à sa juste valeur la bonne qualification des employés en col bleu. Ainsi, le taux de productivité des travailleurs tunisiens n'est " bon " que pour 57,7% des chefs d'entreprises américains actifs en Tunisie


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