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La peur face à l'instabilité politique et sociale
Baromètre - Entreprises allemandes en Tunisie
Publié dans Le Temps le 05 - 07 - 2011

• Le Port de Radès, principale entrave à leurs transactions
Sur une enquête qui a été élaborée entre la fin du mois d'avril et la fin du mois de juin de l'année en cours, les impressions des chefs d'entreprises allemandes installées en Tunisie, ne sont pas aussi négatives qu'on pouvait le croire. En fait, ce sont toujours les mêmes doléances qui inquiètent les dirigeants de ces entreprises, à savoir la faible productivité des employés, la réglementation excessive et la rigidité de l'administration ainsi que le manque de personnel qualifié.
A ces aspects plutôt acceptables et ordinaires, sont venus s'ajouter le manque de réactivité de l'administration et autres difficultés qui ont émergé en la Tunisie de la post- révolution. Mais à la lumière des résultats de cette enquête élaborée par la Chambre de Commerce Tuniso- Allemande (AHK), c'est surtout le manque de stabilité politique et sociale qui émerge comme facteur déstabilisateur pour les hommes d'affaires et chefs d'entreprises allemandes actives en Tunisie.
Le riche point de presse tenu par Dagmar Ossenbrik, directrice générale de l'AHK et Raouf Ben Debba, récemment promu président de la même chambre, a permis d'aborder différentes questions concernant l'évaluation de la situation économique par les entreprises allemandes, ou à participation allemande, en Tunisie. Il s'agit dans la majorité des entreprises de taille moyenne, qui se comptent parmi les plus importants investisseurs dans nos murs, et dont presque la moitié avaient répondu aux questions de cette enquête. En gros, les entreprises qui ont témoigné de la situation qui prévaut actuellement, emploient près de 30 mille personnes. Leurs réponses sont, sous cet angle, assez représentatives. Les entreprises actives dans le secteur du textile et de la confection ont représenté 50% des entreprises ayant répondu à cette enquête, suivies par les entreprises du secteur de l'industrie électrotechnique avec près de 36%, alors que d'autres secteurs industriels, tels que la céramique et le BTP, ont été représentés à hauteur de 14%. Quant à la taille des entreprises ayant répondu à cette enquête, on trouve que 58% de ces entreprises sont des PME, 28% comptent jusqu'à 100 employés, 30% sont des entreprises avec participation allemande au capital et emploient entre 100 et 300 personnes. D'autres sociétés, plus importantes en termes de tailles ont à leur pris part à cette enquête, ayant des effectifs d'entre 300 et 500 personnes ou plus de 500 personnes, et représentent 42% des entreprises participantes, ce qui donne encore plus de valeur aux déductions de la dite enquête.
Une année 2010 plutôt bonne
L'année 2010, semble être assez bonne pour l'ensemble de ces entreprises. C'est ce qui se montre par le taux de 30% des entreprises qui qualifient l'évolution de leurs affaires de « bonne », alors que pour 46%, l'évolution a été « plutôt satisfaisante ». 58% des chefs d'entreprises interrogés, jugent que l'évolution est mauvaise ou plutôt insatisfaisante (16% mauvaise, et 42% plutôt insatisfaisante). «Il est intéressant de noter qu'elles passent aujourd'hui à 22%, note-t-on dans le rapport rendu public, pour 6% l'évolution est mauvaise, et pour 16% la situation est plutôt insatisfaisante ». En ce qui concerne la répartition sectorielle, les appréciations positives (bonne et plutôt satisfaisante) sont sensiblement égales pour les secteurs textile (76%), et électrotechnique (78%), la différence est notable sur l'extrême positif (bonne) en faveur du secteur électrotechnique avec 50%, contre 16% dans le secteur du textile. D'un autre côté, le pourcentage des entreprises qui jugent l'évolution des affaires « mauvaise » demeure pareil quel que soit le secteur. Ainsi, on trouve un taux de 20% pour l'industrie textile et 22% pour le secteur électrotechnique. Pour ce qui est de l'évolution des exportations, et après les années 2008 et 2009 ou l'évolution du chiffre d'affaires à l'export avait présenté des difficultés, l'année 2010 a connu une amélioration de la situation. Actuellement, la proportion des entreprises ayant vu leur chiffre d'affaires à l'export évoluer est passé de 29% en 2009, à 66% en 2010. « Un chiffre d'affaires à l'export qui a augmenté de manière considérable (plus de 10%), pour 34% des entreprises interrogées, contre seulement 14% en 2009 ». On remarque cependant une nette différence entre le secteur du textile et celui de l'électrotechnique. Puisque 67% des entreprises du secteur électrotechnique ont enregistré une hausse de plus de 10% de leur CA à l'export, contre seulement 16% dans le secteur du textile.
Les attentes pour 2011
Malgré les turbulences ayant caractérisé le début de l'année en Tunisie, les perspectives concernant l'évolution des affaires pour 2011 restent « relativement optimistes », souligne-t-on encore dans le rapport de l'AHK. En effet, près de la moitié (44% en 2011 contre 56% pour 2010) des entreprises interrogées tablent sur une croissance de leurs exportations. Ceci contre 24% des entreprises interrogées (et 12% pour 2010) ayant déclaré s'attendre à une diminution de leur CA à l'export. 26% des entreprises interrogées s'attendent à une stabilité de leur CA à l'export pour 2011. En termes de distribution sectorielle, les prévisions concernant 2011 dans le secteur électrotechnique sont plus optimistes, avec 50% des interviewés s'attendant à une augmentation des exportations, contre 44% dans le secteur du textile. Concernant la prévision de la diminution des exportations, les deux secteurs avec 20% pour le secteur textile et 22% pour le secteur électrotechnique, est presque la même. De même pour cette période de post-révolution, les prévisions sont à la limite optimistes, malgré une baisse au niveau des perspectives d'augmentation des exportations (pour 2011 elle est de 44% contre 56% pour 2010). Ceci dit, « seulement » 24% des entreprises ayant répondu à cette enquête envisagent une diminution de leurs exportations, une légère augmentation du taux de 20% enregistré en 2010. Quant aux prévisions concernant l'évolution des effectifs, elle est en baisse par rapport aux 39% enregistrées en 2010. Pour 2011, 28% des entreprises envisagent une augmentation de leurs effectifs. Et la palme d'or à ce niveau revient au secteur électrotechnique avec 39%, contre 20% dans le secteur textile. Dans ce secteur du textile, on est plutôt sur l'attentisme, étant donné que près de la moitié (48%) des entreprises interrogées n'envisagent pas un changement de leur effectif. Pour cette période de post- révolution, les perspectives restent relativement optimistes, puisque « seulement » 22% des entreprises interrogées envisagent une réduction de leurs effectifs. En ce qui concerne l'investissement, les entreprises exportatrices allemandes en Tunisie, se montrent « relativement optimistes » quant à l'évolution de leurs investissements au cours de 2011. Ce sont 36% des entreprises questionnées qui prévoient une augmentation des investissements contre 22% qui prévoient une diminution. 36% de ces entreprises, seront sur leur garde et n'envisagent aucun changement. A cette même question de l'investissement, les entreprises du secteur électrotechnique sont plus optimistes avec 45% prévoyant une augmentation de leurs investissements. Dans le secteur du textile, elles ne seront que 36% à avoir exprimé leur intention d'augmenter leurs investissements en ce qui reste encore de l'année 2011. 20% de ces entreprises s'attendent à une diminution et 44% ne prévoient aucun changement par rapport à l'année précédente.
L'impact de la Révolution
La plus importante caractéristique de l'enquête menée auprès des entreprises allemandes installées en Tunisie, ne peut être autre que la question des effets de la révolution sur leurs activités. Les chefs d'entreprises allemandes ont eu la possibilité de s'exprimer, positivement ou négativement, sur pas mal d'aspects, tels que les incidents, les grèves, les demandes de hausses salariales de la part de leurs personnels. « Pour la majorité des entreprises tous secteurs confondus ayant participé à l'enquête, il n'existe aucun impact positif de la révolution sur leurs entreprises », cette majorité est de 56%. 14% des responsables interrogés se sont dit « enthousiastes » alors que les 30% restant ont fait part de « l'engagement de leurs employés » après la Révolution. Les chefs d'entreprises allemands se disent surtout, et à hauteur de 76%, concernés par l'insécurité, 28% se disent « méfiants de leurs employés », 10% disent qu'ils n'ont relevé « aucun impact négatif », alors que 6% se disent concernés par les « augmentations salariales trop élevées », et pour 6% les grèves sont « sauvages ». D'autre part, et pour 2% des interviewés il existe « trop de conditions posées », un « manque de discipline » et que « l'UGTT ne respecte plus les conventions ».
Tout ceci pourra-t-il changer la perception quant aux conditions d'implantations en Tunisie ? On ne le sait pas encore, puisque les chefs d'entreprises allemandes soulignent toujours, comme facteur encourageant, et à hauteur de 72%, cette proximité de la Tunisie à l'Europe, outre une bonne autre partie 66%, pour lesquels les avantages fiscaux au profit des entreprises exportatrices sont toujours intéressants, alors que 48% qui apprécient les « coûts de production compétitifs ». En contre partie, et pour la Tunisie post- révolution, le facteur le plus important est celui de « l'instabilité politique et sociale » qui représente aux yeux de 92% des interviewés un obstacle. Ce même critère était dans les dernières années le principal atout de site Tunisie. Dans le secteur du textile on nomme à hauteur de 92% ce facteur comme obstacle, alors que dans le secteur de l'électrotechnique, cet obstacle est mentionné par 100% des interviewés. Viennent ensuite la faible productivité des salariés (22%), la réglementation excessive et la rigidité de l'administration (18%), ainsi que le manque de personnel qualifié, mentionné par 20% des interviewés. Durant ces derniers mois de 2011, beaucoup de chefs d'entreprises allemandes installés en Tunisie ont souligné la grave « absence des autorités » dans les problématiques urgentes qu'ils ont rencontrées. Des problématiques qu'ils ont surtout rencontrées au niveau du port de Radés… ! Allez donc demander aux responsables assignés dans les postes clés au niveau du ministère des Transports et autres départements de l'Etat ce qu'ils ont pu apporter au cours de cette période de transition. Nous y reviendrons.


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