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Droit d'ingérence, chaos assuré !
Au fil de l'actualité
Publié dans Le Temps le 03 - 11 - 2010

Par Malek Slim - Sous le beau vernis de l'humanitaire, se cachent souvent des desseins inavoués, dont les conséquences sont désastreuses en premier lieu pour ceux qu'on est venu leur apporter de l'aide. Bien évidemment, il y a des actions humanitaires désintéressées et qui échappent à ce constat, celles consécutives à une catastrophe ou à un fléau naturels par exemple.
Le concept « droit d'ingérence » inventé et défendu par une poignée d'intellectuels occidentaux, activistes de surcroît en matière des droits de l'Homme, a pu servir de base pour légitimer certaines interventions militaires : dans l'ex-Yougoslavie, au Nord de l'Irak, en Afrique dans plus d'un pays, théâtres de conflits interethniques.
Et si l'intervention en Bosnie était bien justifiée, et avait été saluée par toute la communauté internationale, même si elle fut tardive, celles ayant eu lieu en Afrique ou en Irak, ne sont nullement désintéressées. Et elles ont apporté plus de mal que de bien pour les populations autochtones. Elles n'ont fait, d'ailleurs, qu'exacerber les tensions et la violence entre les populations de ces pays. Elles se font la plupart du temps en faveur d'une ethnie aux dépens d'une autre ou pour soutenir une communauté religieuse au détriment de celle qui lui est opposée.
En Irak, le droit d'ingérence humanitaire a fait le lit de la partition du pays qui s'est vu amputé de sa partie nord peuplée majoritairement de Kurdes et riche en pétrole, et ce, au lendemain, de la guerre du Golfe de 1991. Celle de 2003 a achevé le travail en transformant l'Irak en champs de bataille entre ethnies rivales et confessions religieuses franchement hostiles les unes aux autres. Dans ce pays il ne reste plus rien qui vaille avec la disparition de tout sentiment d'appartenance à une nation.
Le même scénario ou presque, se vérifie depuis des années au Soudan. Ce pays a vécu pendant presque trois décennies au rythme d'une guerre civile rageuse qui avait opposé les scissionnistes du Sud en majorité chrétiens au pouvoir central installé au Nord et dont la plupart des dirigeants sont de souche arabe et de confession musulmane. L'Est du pays connaît, lui aussi, une situation explosive, surtout dans le Darfour, province où se côtoient plusieurs ethnies, sédentaires et nomades. Les recherches ont démontré que cette région est très riche en pétrole aussi. De là, on peut aisément comprendre tout l'intérêt que lui accordent les puissances occidentales auxquelles le terrain a été préparé par leurs O.N.G humanitaires qui n'avaient de cesse de parler d'un génocide commis par des milices proches de Khartoum, alors que ses rapports onusiens avaient remis en cause une telle accusation, tout en admettant que des exactions et des massacres ont eu lieu de part et d'autre. Mais ces rapports sont, aujourd'hui, complètement rangés et on n'en fait aucune référence pour ne retenir que la thèse du génocide prise comme base par le Tribunal pénal international qui a lancé un mandat à l'encontre du président soudanais Omar Al Bachir !
Mais le danger le plus grave qui guette ce pays - le plus vaste d'Afrique et peut être l'un des plus riches – c'est, sans doute, le référendum qui sera organisé au mois de janvier prochain, dans le sud du pays et qui décidera du futur de cette région. Les électeurs auront à se prononcer sur l'indépendance ou non du Sud. Mais, d'ores et déjà il est quasiment certain que le oui pour l'indépendance est acquis. Une telle issue de la consultation parrainée par les Etats-Unis et ses alliés et fortement soutenue et encouragée par les jusqu'au-boutistes des organisations humanitaires déboucherait inéluctablement sur un regain de violence sans précédent dans une région qui n'en manque pas.


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