* Qu'en est - il de la mise à niveau des unités hôtelières ? * A - t - on relevé le défi de la diversification des marchés ? * Le Tunisien a - t - il la place qu'il mérite sur son propre marché ? Vers la fin de l'année actuelle les recettes de devises provenant de l'activité du tourisme auront enregistré une hausse de 5% par rapport à 2005. Ces recettes, jusqu'à novembre dernier ont couvert 73% du déficit de la balance commerciale. Les nuitées ont augmenté de 2% par rapport à la même période de l'année dernière. Les marchés classiques ont connu une progression variant entre 2,4% et 7%. Ces données relativement encourageantes ne doivent pas occulter les problèmes qui se posent. Nombreuses anciennes unités hôtelières connaissent des difficultés qui leur imposent d'être mises à niveau pour pouvoir tenir face à une concurrence de plus en plus exacerbée. Un programme a été mis sur pied par les pouvoirs publics. Les professionnels y adhèrent dans l'espoir d'assurer un saut qualitatif au secteur. Des demandes d'adhésion provenant de toutes les régions du pays ont été enregistrées. La priorité est accordée aux investissements immatériels pour la mise à niveau de ces entités. Ces investissements concernent la qualité, la formation, la protection de l'environnement et la maîtrise de l'énergie. Deux cents unités hôtelières doivent être mises à niveau durant le onzième Plan.
Régionaliser le marketing Dans le volet de la mise à niveau des ressources humaines, de nouveaux programmes de formation sont fixés selon l'approche par compétence. De nouvelles méthodes de direction et de gestion des centres de formation sont introduites. La formation par alternance est encouragée. Rappelons que le tourisme bénéficie d'une stabilité sociale et politique lui permettant d'avoir une bonne position en Méditerranée et dans le monde. Toutefois, il faudra l'enrichir davantage. L'utilisation des nouvelles technologies d'information et de la communication dans les opérations de marketing et de publicité est à diffuser au maximum. Concernant le marketing, il y a lieu de ne pas compter exclusivement sur les actions entreprises par les pouvoirs publics. Les professionnels doivent s'impliquer davantage. Et, ils peuvent puiser dans les spécificités régionales pour enrichir leurs campagnes. D'ailleurs, les Marocains agissent de la sorte. Les manifestations culturelles et sportives internationales doivent être mieux exploitées pour faire connaître davantage la destination Tunisie avec ses variétés et ses spécificités régionales. Progressivement, il faudra passer de la Tunisie au singulier à la Tunisie plurielle dans les campagnes de marketing. Les pouvoirs publics joueront le rôle d'éclaireur tout en assurant l'aspect juridique dans l'organisation du secteur. En aucun cas, ils ne peuvent se substituer aux opérateurs privés. A chacun son rôle.
Le client tunisien, une cible Quant au tourisme intérieur, il doit intégrer définitivement les stratégies des hôteliers intéressés par ce créneau. Il ne doit pas être une voie de recours utilisée comme palliatif, en cas de difficultés. Pour en faire un segment à part entière, il faudra dépasser le balnéaire et trouver les astuces pour le pratiquer tout au long de l'année à travers le tourisme culturel. D'ailleurs l'expérience introduite pour habituer le Tunisien à réserver à l'avance est à encourager. La politique de prix doit suivre pour qu'il n'y ait pas de grande différence entre les prix pratiqués pour le client tunisien et ceux dont bénéficie l'étranger. Pareilles différences sont frustrantes pour les clients locaux.