Le Fonds Panafricain pour le Cinéma et l'Audio-visuel (CINEA) a fait l'objet d'une rencontre qui a eu lieu à Tunis en marge des dernières JCC pour la présentation de la nouvelle étape dans la mise en place du dit Fonds, en présence de Frédéric Bouilleux, directeur de la langue française et de la diversité culturelle et linguistique, Charles Menzah, président de la FEPACI et Lotfi Layouni, vice-président de la Chambre Nationale des Producteurs de Films de Tunisie. Il s'agit au fait d'un vieux projet cher au cinéaste africain et tant souhaité afin de sensibiliser nos dirigeants ainsi que les instances panafricaines pour la mise en place d'un Fonds au profit du cinéma africain. En 2006, l'Afrique du Sud a fortement recommandé le projet qui a été appuyé par l'Union Africaine et soutenu par la FEPACI. Selon Charles Menzah, « les aides dont on fait appel et qui proviennent du Nord , sont en train de régresser ; chose qui a nécessité la mise en place d'un autre mécanisme complémentaire pour lequel, le cinéaste africain peut recourir… » La rencontre de Tunis fait donc suite à l'annonce faite par l'OIF ( Organisation Internationale de la Francophonie) et la FEPACI (Fédération Panafricaine des Cinéastes) au pavillon des cinémas du monde lors du dernier festival de Cannes, de leur volonté de promouvoir un nouvel instrument de promotion et de financement de la production cinématographique et audio-visuelle du Continent africain. L'OIF s'était alors engagée à répondre à la requête de la FEPACI pour faire aboutir ce dont rêvent les cinéastes africains. Frédéric Bouilleux a rappelé à cette occasion, les raisons qui ont conduit l'OIF à répondre aux attentes de la FEPACI pour apporter son concours à la réalisation de ce projet. Forte de son experience de 22 ans dans la gestion du Fonds francophone de production audiovisuelle du Sud qui a permis depuis sa création, la production de plus d'un millier de films, l'OIF dont plus de la moitié des membres sont des pays africains , est l'une des principales organisations à même de fédérer les énergies autour de ce projet innovant, en faveur duquel plusieurs pays ont déjà apporté leur soutien. Le directeur de la langue française et de la diversité culturelle et linguistique a par la suite défini les types d'action qu'il faudrait entreprendre ainsi que les types d'œuvres à soutenir. A une question relative au budget, il a estimé qu'il ne doit pas être inférieur à plusieurs millions d'euros , et ce, continuellement et sans interruption durant quatre ans au moins pour que le Fonds puisse fonctionner. « Projet réaliste, a t-il- dit, il tient compte aussi bien des difficultés de financement, que de l'absence de structures tout en préconisant des solutions pragmatiques …Un Fonds évolutif et structurant qui pourrait permettre de développer un circuit économique qui fait appel aux Institutions culturelles africaines… » La 22ème édition du festival panafricain du cinéma et de la télévision qui se tiendra à Ouagadougou (FESPACO), du 25 février au 5 mars 2011, pourrait être l'occasion de présenter un profil quasi-définitif du Fonds, notamment les premiers partenaires, le calendrier de mise en œuvre et la structure de gestion et de gouvernance ainsi que ses règles de fonctionnement.