Les organisations cinématographiques et culturelles tunisiennes soussignées présentes aux 7èmes Rencontres cinématographiques de Hergla, invitées de Thala (27-31 juillet 2011), et la direction des rencontres ont décidé, à partir de cette ville phare de la révolution tunisienne, de saisir cette occasion pour réaffirmer leur soutien au projet d'un "Fonds panafricain du cinéma". Ce fonds dont l'initiative a été lancée conjointement par l'OIF, la Fepaci et le syndicat des producteurs de films tunisiens, à l'occasion du Festival de Cannes 2010, répond à une demande de longue date de la Fédération panafricaine des cinéastes (Fepaci) née sur le sol tunisien en 1970, à l'occasion de la 3e session des " Journées cinématographiques de Carthage". Ce projet vient couronner les efforts et la vision de Tahar Cheriâa, élu cette année-là président d'honneur de la Fepaci, en tant qu' inlassable militant tunisien qui a voué sa vie à la promotion du cinéma panafricain. Ce projet a pu commencer à prendre corps, grâce au soutien du président Abdou Diouf, secrétaire général de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) qui, répondant à une demande de la Fepaci, a accepté, bien que le champ prévu pour ce Fonds soit plus large que celui de ses Etats membres, que l'OIF, forte de son expérience dans le soutien aux cinémas africains, apporte son appui logistique à la mise en place de ce " Fonds panafricain ". C'est ainsi que l'OIF a pris en charge, entre autres, les frais d'une "étude de faisabilité" qui a été présentée conjointement par la Fepaci et par l'OIF aux dernières "Journées cinématographiques de Carthage", en octobre 2010. C'est ainsi que, lors des JCC 2010, a eu lieu une première assemblée avec les cinéastes africains et de futurs sponsors et possibles partenaires du Fonds, organisée par l'OIF et la Chambre syndicale nationale des producteurs de films, où une première étude du Fonds a été présentée aux intéressés. A l'étape suivante, en mars 2011, à l'occasion du Festival panafricain du cinéma et de la télévision (Fespaco) de Ouagadougou, les représentants de la Fepaci ont alors lancé un appel à l'implication directe du président Abdou Diouf, pour qu'il veuille bien accepter d'être leur ambassadeur auprès de plusieurs chefs d'Etat africains, afin de proposer que leurs pays soient parmi les premiers donateurs de ce Fonds. Pour concrétiser cet appel, le président de la Fepaci, feu Charles Mensah, accompagné de Férid Boughdir, historien du cinéma africain, membre fondateur de l'Association des cinéastes tunisiens, (elle-même fondatrice de la Fepaci) ont été reçus le 26 mai 2011, par le président Abdou Diouf au siège de l'OIF pour lui remettre une requête écrite en ce sens. Ce dernier l'avait acceptée avec une généreuse motivation en tant que promoteur de toujours de la culture et de la création artistique en Afrique. Pour toutes les raisons citées plus haut, et se basant sur le fait que la Tunisie est historiquement à la fois membre fondateur de la Fepaci et de l'OIF , les organisations cinématographiques et culturelles tunisiennes soussignées souhaitent présenter leurs plus vifs remerciements au président Abdou Diouf pour son appui à ce projet, qui représente une extension panafricaine à l'actuel effort que fait la Tunisie au lendemain de sa révolution, pour organiser le soutien à son cinéma et à son audiovisuel sur des bases industrielles protégées et viables, en développant l'auto-suffisance financière et la nécessaire coopération Sud-Sud. A cette occasion, les organisations cinématographiques et culturelles tunisiennes présentes à Thala en ce mois de juillet 2011 proposent que, pour les multiples motivations évoquées précédemment, et conformément aux recommandations de l'étude de faisabilité, la Tunisie puisse accueillir le siège officiel du Fonds en terre africaine, sachant que l'unité autonome de gestion du fonds sera basée à Paris, à proximité de l'OIF qui en assurera le contrôle financier. Aussi, les organisations cinématographiques et culturelles tunisiennes soussignées s'engagent-elles à mettre tous leurs efforts en commun pour l'organisation et la mise sur pied de cette future représentation officielle qui ne peut qu'être utile aux cinémas de notre continent. Signé : Pour le Syndicat national des producteurs de films, Lotfi Layouni Pour l'Association des réalisateurs de films (ARF), Khaled Barsaoui Pour l'Association des cinéastes tunisiens (ACT 2011), Amine Chiboub Pour le Syndicat des techniciens intermittents de l'audiovisuel, Habib Mestiri Pour l'Association tunisienne des jeunes de l'audiovisuel, Manel Balti Pour l'Assocition tunisienne des techniciens intermittents du cinéma et de l'audiovisuel, Khaled Ben Aziza Pour la Fédération tunisienne des cinéastes amateurs, Adel Abid Pour l'Association tunisienne pour la promotion de la critique cinématographique, Soundess Zarrouk Pour L'Association culturelle Afrique -Méditerranée, Mohamed Challouf Pour l'Association Thala Solidarité, Noureddine Bourogâa