Les JCC 2010 ont offert l'opportunité à l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), la Chambre syndicale nationale des producteurs de films de Tunisie et la Fédération panafricaine des cinéastes (FEPACI), de revenir à la charge des résultats de l'étude de faisabilité et des modalités de mise en place d'un Fonds panafricain pour le cinéma et l'audiovisuel ayant pour appellation provisoire ''cineA''. Ce projet est à l'origine de l'appel fait par l'OIF et de la FEPACI, lors du festival de Cannes 2010, dont l'objectif est de créer un nouvel instrument de promotion et de financement de la production cinématographique et audiovisuelle du continent africain. ''CineA'' vient répondre également à la requête récurrente des professionnels africains de renforcer les capacités de production cinématographique en Afrique et de concevoir une politique africaine de développement du cinéma et de l'audiovisuel. Il se propose en effet de mobiliser un large partenariat public-privé fédérant les efforts pour orienter la création cinématographique vers les besoins et les aspirations du public africain. La Francophonie apportera ainsi son concours à la concrétisation d'une importante recommandation de l'Union africaine qui réaffirme la légitimité de l'Afrique à se doter des moyens de son expression cinématographique. Dans les prochaines semaines, l'OIF s'attellera à favoriser les concertations pour réunir autour de ce projet les partenariats et finaliser avec eux la structure de gouvernance du Fonds qui devra reposer sur une structure forte dotée de moyens suffisants et capable de garantir la neutralité des sélections effectuées, la transparence et la pérennité dudit fonds. La 22e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision qui se tiendra à Ouagadougou (FESPACO), du 25 février au 5 mars 2011, pourrait être l'occasion de présenter un profil quasi définitif du Fonds, notamment les premiers partenaires, le calendrier de mise en œuvre et la structure de gestion et de gouvernance ainsi que ses règles de fonctionnement.