« Un conte de faits »,( Kène ya ma kène fi hadha ezzamène) de notre cinéaste Hichem Ben Ammar a obtenu samedi dernier, le prix du meilleur documentaire au 30ème Festival de Vérone (12 - 21 novembre 2010). Déjà primé à Milan au mois de mars dernier, « Un conte de faits » a participé aux festivals de Damas , Fès, Munich, Béjaïa, Palerme , Zanzibar , Kazan et Beyrouth. Il effectue ce mois-ci une tournée marathon, à travers d'autres festivals non moins prestigieux. Après le Doha / Tribeca Film Festival et les Journées Cinématographiques de Carthage, ce documentaire de 85' a été projeté à Sheffield, à Berlin (Al Film), à Amiens, à Agadir (Fida Doc) et à Amsterdam (IDFA) dans la catégorie "The best of the fests". La semaine prochaine il poursuivra son périple à Nouakchott. Un mois de novembre particulièrement rempli pour un documentaire partout accueilli avec le même enthousiasme ! Dans une banlieue populaire de Tunis, un tromboniste de fanfare rêve que son fils devienne un grand musicien. S'appropriant le rêve du père, l'enfant développe des aptitudes extraordinaires qui lui permettent d'accéder à la Yehudi Menuhin School. Fondée en 1962, par le célèbre violoniste du même nom, la Yehudi Menuhin School est une académie ayant pour vocation de former des jeunes virtuoses en provenance du monde entier. Anès Romdhani, est le deuxième enfant arabe à avoir pu briguer une place dans cette école britannique extrêmement sélective. Le documentaire retrace les étapes ponctuées d'épreuves de cet itinéraire peu commun en s'interrogeant sur la nature de la virtuosité et sur le statut de l'exception dans un contexte plutôt conformiste. Le film se propose de suivre Anès pour observer sa croissance et son évolution ainsi que l'affirmation de son talent en mettant en évidence les conditions de son exil et le substrat de ses origines culturelles.