Sorti il y a à peine deux mois et présenté en avant-première seulement, le tout nouveau essai documentaire de Hichem Ben Ammar semble bien parti. En effet, Conte de faits (Ken ya maken fi hadha ezzamen, en arabe) a déjà été choisi pour figurer au programme de quatre grands festivals internationaux. Sélectionné sur 614 films, il sera sur les écrans de la troisième édition du festival Dox Box, véritable plate-forme pour le documentaire arabe, mais aussi international, qui se tiendra à Damas à partir du 3 mars prochain. Il participera également à la compétition de documentaires «Fenêtres sur le Monde» du 20e Festival du cinéma africain, d'Asie et d'Amérique latine qui aura lieu à Milan du 15 au 21 mars prochain. Le 7 avril 2010, il ouvrira le bal de la 5e édition de «Doc à Tunis» pour voler ensuite en direction de Munich en vue de participer au 25° Dokfest festival qui se tiendra du 2 au 11 mai. A vrai dire, c'est sans surprise aucune. Hichem Ben Ammar n'est pas, en effet, à sa première expérience. Considéré comme l'un des meilleurs documentaristes tunisiens de sa génération, il a aujourd'hui à son actif plusieurs documentaires qui lui ont valu la satisfaction de la critique et du public, comme Cafichanta, Rayess labhar, Choft ennoujoum fel qayla et bien d'autres. Conte de faits, son nouveau-né, met sous les projecteurs Anas Romdhani, le jeune virtuose tunisien qui, grâce à son génie, a pu arracher une place à la Yehudi Menuhin School, pour devenir ainsi le deuxième enfant arabe à être sur les bancs de cette prestigieuse académie britannique. Le film se trouve aussi une occasion de s'interroger sur le rêve par procuration, la nature de la virtuosité et le statut de l'exception dans un milieu conformiste. En somme, un sujet original dans un film de qualité signé par un documentariste de talent...Une carrière s'annonce, donc, pour Conte de faits et ce n'est pas fini. Mais maintenant que les sélections sont garanties, nous attendons les prix !