Une dame émigrée en France est originaire d'un quartier populaire du centre ville. Elle possède un appartement situé au premier étage d'un immeuble. A chaque retour au pays, elle y réside tout en veillant au renouvellement de ses meubles et tous les accessoires de la maison. C'est un appartement richement meublé. C'est au cours de sa dernière visite, au mois d'octobre dernier qu'elle s'est aperçue, en accédant chez elle, que son appartement a fait l'objet de cambriolage. En inspectant les lieux elle n'a pas trouvé le poste de télévision ainsi que plusieurs bijoux qu'elle entreposait dans un des tiroirs de sa chambre à coucher. Elle a constaté également la disparition de son carnet de chèques. Elle a tout de suite essayé de demander à sa voisine qui résidait au rez-de-chaussée de l'immeuble et qui avait l'habitude de venir chez elle lui tenir compagnie ; cette dernière l'a informée qu'elle était dans l'obligation de pénétrer une fois dans l'appartement car il y avait une panne électrique et que sur conseil de l'électricien elle voulait s'assurer que le poste de télévision n'a pas été abîmé. C'est cette déclaration assez floue qui a laissée des doutes chez la dame. Elle s'est tout de suite rendue au poste de police du quartier où elle a informé les auxiliaires de la justice de la disparition de ses effets et qu'elle soupçonne ladite voisine d'être la responsable de ce cambriolage. Une enquête a été ouverte. La voisine interrogée a reconnue de suite avoir pénétré au domicile de sa voisine. Elle a pris les bijoux, le poste de télévision ainsi que le carnet de chèques. Elle a reconnu avoir utilisé trois chèques qu'elle a libellés et signés en imitant la signature de la plaignante. Elle a eu des sommes entre 300 et 1300 Dinars. Elle a été traduite en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis. Elle a réitéré ses déclarations données lors de l'enquête préliminaire et a reconnu devant le juge les faits qui lui étaient reprochés. Son avocat a informé les juges sur la condition sociale de l'inculpée. Bien que cela ne pourrait être en aucun cas, un motif acceptable, il a prié les juges de réduire au minimum la peine. Après les délibérations, l'inculpée a été condamnée à une peine de cinq ans de prison pour chaque chèque versé soit quinze ans de prison ferme. Toutefois elle a pu bénéficier de la cumulation des peines en voyant sa peine réduite à cinq ans de prison ferme.