Trentenaire, l'accusé dans cette affaire a eu maille déjà à partir avec la justice plusieurs fois. Il a été en effet, l'objet de plusieurs condamnations et voilà qu'à peine sorti de prison qu'il récidive d'une manière encore plus féroce, puisque il a dépassé le cap des menaces pour accéder à celui de l'agression physique en utilisant une arme. C'est au cours de la soirée du 10 juin dernier que l'inculpé a hélé un taxi et a demandé au chauffeur de le conduire à une cité périphérique du grand Tunis. Après environ dix minutes de trajet, il a demandé au chauffeur de s'arrêter. Ce dernier s'est exécuté. Mais au moment où la voiture s'est garée sur le bas côté, le jeune homme, dans un élan de connaisseur, a pris la boite contenant la recette du jour et placée au bas du siège du chauffeur. Il a versé le contenu dans sa poche et a quitté le taxi en courant. Il pensait que le chauffeur allait se résigner. Mais le chauffeur a quitté le véhicule et a poursuivi le jeune homme et parvint, après de gros efforts à l'attraper. Mais l'inculpé l'a pris au dépourvu en lui portant un coup de couteau avant de prendre la fuite. Secouru par quelques personnes, le chauffeur a été transporté à l'hôpital de toute urgence car il avait perdu trop de sang. Grâce aux efforts déployés par l'équipe médicale il a pu être sauvé à temps. Alertés, les auxiliaires de la justice se sont déplacés à l'hôpital. Le chauffeur leur a relaté les faits tels qu'ils s'étaient produits et a demandé à poursuivre son agresseur. Au cours de la même soirée, l'agresseur a été arrêté. Interrogé il a avoué avoir commis ce braquage. Les agents de l'ordre qui l'ont fouillé ont trouvé sur lui la somme de quarante dinars. Il n'a pu fournir aucune explication concernant la provenance de cet argent. Il a été traduit en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis. Devant le juge il s'est rétracté en déclarant qu'il n'a jamais volé ni agressé le chauffeur. Confronté avec ses déclarations données lors de l'enquête préliminaire et surtout avec la somme d'argent qu'il avait sur lui, il n'a pu fournir aucune explication. L'avocat n'a pas suivi la thèse de son client, il a prié le juge de lui accorder les circonstances atténuantes. Après les délibérations, l'inculpé a été condamné à une peine de huit ans de prison ferme.