Deux jeunes hommes, la vingtaine à peu près. Ils sont des amis d'enfance et avaient pris l'habitude d'être toujours ensemble soit pour chercher du travail, soit pour se distraire. Ils ont choisi un immeuble situé dans une cité périphérique de la capitale. Ils passaient la plus grande partie de leur temps à proximité d'une maison appartenant à un ressortissant tunisien résidant en Allemagne. Au cours d'une soirée du mois de juin 2009, ils ont organisé une beuverie, pendant laquelle ils se sont installés au lieu indiqué jusqu'à une heure tardive. Au cours de la soirée ils n'avaient pas cessé de parler du domicile inoccupé. L'alcool y aidant, ils ont pu se procurer une barre de fer qui leur a permis de défoncer la porte de l'appartement et d'y pénétrer. Passant à travers toutes les chambres, ils ont raflé plusieurs effets ainsi qu'une quantité importante de bijoux. Ils ont mis tout le butin dans des sacs et ont quitté les lieux pour se diriger vers un terrain où ils ont planqué tout ce qu'ils ont volé dans un trou qu'ils ont préparé à cet effet et pris la peine de bien le repérer. Le lendemain, le propriétaire du terrain, s'est aperçu qu'il y avait plusieurs sacs contenant des effets enfouis quelque part dans son terrain. Il a tout de suite fait appel à la police en leur déclarant qu'il a été surpris d'y trouver les sacs. Le même jour, le frère du propriétaire s'est rendu au domicile de ce dernier pour inspecter les lieux et s'est rendu compte que le domicile a fait l'objet de cambriolage. Il s'est adressé au commissariat de police de la cité pour déposer plainte contre inconnu. Les agents de l'ordre ont tendu un piège au voleur en remettant tous les objets volés là ils ont été planqués et attendre que l'intéressé vienne les récupérer. Ce qui fut fait, et les enquêteurs qui épiaient discrètement les lieux ont cueilli les cambrioleurs, comme un fruit mûr. Les deux jeunes hommes ne purent que reconnaître leur forfait. Ils ont déclaré qu'ils étaient poussés à agir de la sorte à cause de l'indigence dans laquelle ils se trouvaient, étant sans travail ni ressources. Ils ont été traduits devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre de leur forfait. Ils ont réitéré devant le juge leur déclaration donnée au cours de l'enquête préliminaire. L'avocat a évoqué devant les juges la simplicité d'esprit des deux accusés, qui en procédant au cambriolage n'ont pas tenu compte de la gravité de l'acte qu'ils avaient commis. Il a prié le juge de prendre en considération leur jeune âge et de leur accorder les circonstances atténuantes en leur infligeant le minimum de peine. L'affaire a été mise en délibéré.