Le bilan des négociations lancées ces dernières semaines entre le syndicat général de l'enseignement de base et le ministère de l'Education sur les diverses revendications des enseignants du primaire sera l'unique point à l'ordre du jour de la commission administrative du syndicat prévue aujourd'hui à Tunis. Ce bilan est, à priori, «négatif dans l'ensemble». D'autant plus que le syndicat s'est dit «déçu» par les résultats sur lesquels a débouché une réunion tenue hier avec des représentants du ministère. « Cette réunion n'a abouti qu'à des propositions qui n'étaient pas à la hauteur des aspirations des enseignants», précise M. Hefaïed Hefaïed, secrétaire général du syndicat. Selon lui, le ministère a refusé de débattre de l'abaissement de l'âge du départ à la retraite à 55 ans réclamé par le syndicat, qui justifie cette requête par la «pénibilité » du métier d'enseignant. Volet promotion, le ministère a refusé la création d'un nouveau grade de maître d'application hors classe. Un accord a été, toutefois, trouvé sur la création d'un grade de professeur principal de l'enseignement de base. Le ministère a aussi accepté le principe de l'augmentation du taux des enseignants concernés par la promotion au grade de maître d'application principal. « Le taux d'augmentation proposé dans ce cadre est, cependant insignifiant», selon M. Hefaïed. S'agissant de l'augmentation des montants de certaines primes spécifiques, le ministère a accepté le principe de la création d'une nouvelle indemnité de contrôle des examens. Il a toutefois refusé le doublement de la prime de rendement et une revalorisation substantielle de l'indemnité spécifique perçue par les enseignants exerçant dans les zones rurales. Du côté du ministère de l'Education, on estime, en revanche, que la réunion tenue, hier, avec le syndicat a été très positive. «Des propositions concrètes ont été formulée s et une rencontre entre le ministre et les membres du Bureau exécutif du syndicat a été même programmée pour approfondir le débat sur les revendications des enseignants », précise une source bien informée au ministère.