Comme tout le monde le sait, Habib Mejri excédé par le comportement irresponsable d'une poignée de supporters à son égard lors du dernier match des marsois et même quand les banlieusards menaient à la marque, a décidé de quitter le navire. Car quand on en vient à prendre pour cible l'entraineur, sa famille, son riche passé, les lignes rouges sont largement dépassées. Le président marsois fit appel alors à Gérard Buscher comme troisième coach cette saison pour les siens. L'accord définitif a été finalisé et conclu hier vers 14h. Nous avons donc approché Bucher pour en savoir plus sur les clauses de cette nouvelle aventure pour lui après respectivement l'Espérance (DT des jeunes), le CSHL et le CAB. Ecoutons-le : Le Temps : Peut-on dire que l'accord est définitif avec le président marsois ? Gérard Buscher : Oui absolument. Nous nous sommes mis d'accord sur tous les points concernant mon futur bail à La Marsa. Le staff qui vous secondera dans cette exaltante tâche ? Je garde les gens déjà sur place en l'occurrence Abdlkrim Bouguerra comme adjoint, Nizar Ghazouani préparateur physique et Mongi Mliki comme entraineur des gardiens. Et votre alter ego et inséparable Thomas, le préparateur physique allemand dans tout ça ? Le club ne pouvant pour l'heure se payer ses services mais on verra d'ici là. Durée et surtout objectifs tracés par M Slim Meherzi votre nouveau président ? Sauver le club et le sortir de cette peu enviable dernière place. Une fois cet objectif atteint, il sera toujours temps de prolonger mon séjour à La Marsa. Vous avez une idée sur l'effectif déjà en place et les postes à pourvoir en joueurs de qualité pour renforcer le groupe ? Durant ces trois mois de repos, il m'a été donné de superviser l'équipe ainsi que toutes les autres de la compétition et je sais exactement à quoi m'en tenir et ce qui m'attend en débarquant à La Marsa. Je n'y fais pas un saut dans l'inconnu comme vous avez l'air de l'insinuer. D'ailleurs nous avons déjà dressé la liste de joueurs à aborder. Et naturellement vous allez « piocher » dans le groupe des hammam-lifois comme vous l'avez déjà fait en débarquant à Bizerte ? Non absolument pas car Mongi Bhar me tuerait dans ce cas (avec un éclat de rire sonore). Donc vous commencez juste après le match contre l'Espérance en laissant Bouguerra coacher le groupe ce samedi à El Menzah ? Non pas du tout ! Je commence immédiatement mon travail et ma première séance d'entrainement aura lieu ce mercredi (aujourd'hui). Je ne me défile pas de mes responsabilités et je ne crains personne. Je respecte l'Espérance où je garde de très bonnes relations mais en 90 minutes tout le monde jouera pour ses couleurs, pour la gagne. Votre fils Michael sera sûrement avec vous dans cette affaire ? Pas forcément. Il a deux offres de deux clubs tunisiens en plus d'une opportunité à jouer en Allemagne. C'est à lui de voir et je n'ai pas à m'immiscer dans ses choix. Votre message au public marsois réputé pour son exigence et se morfondant dans une inquiétude qui le ronge profondément quant au sort de ses couleurs ? Que l'on se tranquillise. Je sais que la situation est préoccupante mais elle n'est nullement désespérée. Deux bons résultats et nous voilà au milieu du tableau et les exemples ne manquent. Habitant à La Marsa, je vis au quotidien les craintes les inconditionnels locaux et je sais exactement ce qu'il faut faire pour sortir le club de cette mauvaise passe. Seul le travail très dur à envisager pour réussir ensemble ce challenge. Que le public nous soutienne à fond la caisse et les résultats suivront. Et pour les joueurs ? Seuls les plus méritants, ceux qui se donneront à fond sans calculs, ceux qui mouilleront leur maillot seront alignés. Ne pas oublier la discipline qui sera strictement instaurée parmi le groupe, aucun dépassement, aucun écart ne sera toléré. Ce n'est que de la sorte que l'on parviendra à sauver les meubles et à terminer en beauté la saison. Entretien conduit par Mohamed Sahbi RAMMAH