L'Espérance S.T a repris hier matin les entraînements sous la conduite de Maher Kanzari qui reste l'entraîneur en chef de l'équipe senior en dépit de la rumeur faisant état de son éventuel remplacement. Partant du fait que l'on ne juge pas le travail d'un technicien suite à une défaite. «Maher Kanzari est bien en place, il n'a jamais été question d'une séparation à l'amiable et encore moins d'un limogeage nous a confié Riadh Bennour avant de poursuivre: l'Espérance a pourtant connu la même mésaventure la saison dernière devant l'A.S.Kasserine sans que l'on évoque le départ de Faouzi Benzarti. Alors pourquoi en faire un problème partant du fait qu'on ne juge pas un technicien pour une défaite qui peut arriver à toute équipe quel que soit son rang dans la hiérarchie.» Ce fut là la réaction du premier responsable de l'équipe senior qui assistait hier à la séance d'entraînement de l'équipe. Troisième avertissement pour Msakni et Michael A preuve. Maher Kanzari a réuni ses joueurs bien avant la prise de contact d'hier matin pour les mettre devant leurs responsabilités tout en les exhortant à être à la hauteur de la confiance placée en eux par toutes les parties prenantes du club et en leur rappelant qu'ils portent les couleurs de l'équipe la plus prestigieuse du pays. Par ailleurs, l'Espérance sera privée samedi de Youssef Msakni et Michael Eneramo qui ont totalisé trois avertissements chacun, le troisième leur ayant été infligé samedi dernier à Gabès. Rafik BEN ARFA ------------------------ Fin de l'aventure pour Mahatma Otto Le joueur nigérian n'était pas parmi l'effectif de l'Espérance ayant repris les entraînements au complexe Hassan Belkhodja. Renseignements pris, Mahatma Otto est rentré au pays ; comprenez que son aventure avec l'Espérance de Tunis a pris fin. Pas trace d'un joueur béninois La présence d'un joueur béninois au Parc B était sur toutes les lèvres ces deux derniers jours. On est allé jusqu'à avancer le montant demandé par ses employeurs pour son éventuel transfert soit 200000 dollars. Personne au complexe Hassan Belkhodja n'est au courant de cette présence et encore moins de l'éventuelle venue d'un joueur en provenance du Bénin. Et quand on dit personne, nous visons le proche entourage de l'équipe, président y compris. Skander Kasri de retour Parti à Kharthoum pour donner des cours de recyclage aux entraîneurs soudanais, Skander Kasri a repris du service à l'Espérance. Il était hier aux côtés de Maher Kanzari pour diriger la séance d'entraînement de l'après-midi. R. B. A. ------------------------ Buscher débarque à La Marsa : «La situation est préoccupante mais loin d'être désespéréé» Comme tout le monde le sait, Habib Mejri excédé par le comportement irresponsable d'une poignée de supporters à son égard lors du dernier match des marsois et même quand les banlieusards menaient à la marque, a décidé de quitter le navire. Car quand on en vient à prendre pour cible l'entraineur, sa famille, son riche passé, les lignes rouges sont largement dépassées. Le président marsois fit appel alors à Gérard Buscher comme troisième coach cette saison pour les siens. L'accord définitif a été finalisé et conclu hier vers 14h. Nous avons donc approché Bucher pour en savoir plus sur les clauses de cette nouvelle aventure pour lui après respectivement l'Espérance (DT des jeunes), le CSHL et le CAB. Ecoutons-le : Le Temps : Peut-on dire que l'accord est définitif avec le président marsois ? Gérard Buscher : Oui absolument. Nous nous sommes mis d'accord sur tous les points concernant mon futur bail à La Marsa. Le staff qui vous secondera dans cette exaltante tâche ? Je garde les gens déjà sur place en l'occurrence Abdlkrim Bouguerra comme adjoint, Nizar Ghazouani préparateur physique et Mongi Mliki comme entraineur des gardiens. Et votre alter ego et inséparable Thomas, le préparateur physique allemand dans tout ça ? Le club ne pouvant pour l'heure se payer ses services mais on verra d'ici là. Durée et surtout objectifs tracés par M Slim Meherzi votre nouveau président ? Sauver le club et le sortir de cette peu enviable dernière place. Une fois cet objectif atteint, il sera toujours temps de prolonger mon séjour à La Marsa. Vous avez une idée sur l'effectif déjà en place et les postes à pourvoir en joueurs de qualité pour renforcer le groupe ? Durant ces trois mois de repos, il m'a été donné de superviser l'équipe ainsi que toutes les autres de la compétition et je sais exactement à quoi m'en tenir et ce qui m'attend en débarquant à La Marsa. Je n'y fais pas un saut dans l'inconnu comme vous avez l'air de l'insinuer. D'ailleurs nous avons déjà dressé la liste de joueurs à aborder. Et naturellement vous allez « piocher » dans le groupe des hammam-lifois comme vous l'avez déjà fait en débarquant à Bizerte ? Non absolument pas car Mongi Bhar me tuerait dans ce cas (avec un éclat de rire sonore). Donc vous commencez juste après le match contre l'Espérance en laissant Bouguerra coacher le groupe ce samedi à El Menzah ? Non pas du tout ! Je commence immédiatement mon travail et ma première séance d'entrainement aura lieu ce mercredi (aujourd'hui). Je ne me défile pas de mes responsabilités et je ne crains personne. Je respecte l'Espérance où je garde de très bonnes relations mais en 90 minutes tout le monde jouera pour ses couleurs, pour la gagne. Votre fils Michael sera sûrement avec vous dans cette affaire ? Pas forcément. Il a deux offres de deux clubs tunisiens en plus d'une opportunité à jouer en Allemagne. C'est à lui de voir et je n'ai pas à m'immiscer dans ses choix. Votre message au public marsois réputé pour son exigence et se morfondant dans une inquiétude qui le ronge profondément quant au sort de ses couleurs ? Que l'on se tranquillise. Je sais que la situation est préoccupante mais elle n'est nullement désespérée. Deux bons résultats et nous voilà au milieu du tableau et les exemples ne manquent. Habitant à La Marsa, je vis au quotidien les craintes les inconditionnels locaux et je sais exactement ce qu'il faut faire pour sortir le club de cette mauvaise passe. Seul le travail très dur à envisager pour réussir ensemble ce challenge. Que le public nous soutienne à fond la caisse et les résultats suivront. Et pour les joueurs ? Seuls les plus méritants, ceux qui se donneront à fond sans calculs, ceux qui mouilleront leur maillot seront alignés. Ne pas oublier la discipline qui sera strictement instaurée parmi le groupe, aucun dépassement, aucun écart ne sera toléré. Ce n'est que de la sorte que l'on parviendra à sauver les meubles et à terminer en beauté la saison. Entretien conduit par Mohamed Sahbi RAMMAH -------------- CSS Faouzi Benzarti, nouvel entraîneur Un salaire de 30 mille dinars par mois C'était dans l'air en quelque sorte et nous avons dans notre livraison d'hier mentionné que, malgré ses exigences financières qualifiées d'excessives, Faouzi Benzarti était le mieux placé pour succéder à Pierre Lechantre. C'est que la candidature de l'ex-entraîneur de l'Espérance de Tunis bénéficiait du soutien de quelques membres de la très influente commission consultative dont notamment Chafik Jarraya et Jamel El Arem. L'accord définitif doit intervenir incessamment avec la réunion devant grouper, aujourd'hui, le bureau directeur et Faouzi Benzarti . Mais, même si le contrat liant les deux parties n'a pas été encore signé, il a été convenu que le salaire que percevra Benzarti de 30 mille dinars par mois. Ameur KERKENNI ------- Palmarès de Benzarti • Ligue des champions de la CAF : 1994 (Espérance sportive de Tunis) • Supercoupe d'Afrique : 1994 (Espérance sportive de Tunis) • Coupe de la CAF : 2006 (Etoile sportive du Sahel) • Ligue des champions arabes : 2009 (Espérance sportive de Tunis) • Championnat de Tunisie de football : o 1987 (Etoile sportive du Sahel) o 1990 (Club africain) o 1994 (Espérance sportive de Tunis) o 2003 (Espérance sportive de Tunis) o 2007 (Etoile sportive du Sahel) o 2009 (Espérance sportive de Tunis) o 2010 (Espérance sportive de Tunis) • Championnat de Tunisie de football D2 (sud) : 1979-1980 ------------------ Sami Gandouz (Pdt ESHS) : «Robertinho est un entraîneur professionnel … !» De toute évidence, le résultat du dernier match « ASM-ESHS », s'il ne satisfait point les affaires de l'ASM, dans une mauvaise passe, arrange, fut-ce provisoirement celles des « hammamis » qui rentrent à leur base avec au moins un point positif, « mieux du reste qu'une défaite » entonnera le marocain Jawhary à la fin du match. Certes, depuis l'avènement du brésilien, l'Espoir n'a pu arracher qu'un seule victoire sur les six rencontres disputées depuis, mais il n'en reste pas moins vrai aussi que l'évolution est nettement sensible quant à la manière d'opérer du groupe. L'équipe s'affirme de match en match avec un meilleur comportement collectif sur le terrain et une force de caractère. Ses récentes sorties tant en coupe qu'en championnat (ESS , CSHL et avant face à l'EGSG) prouvent si besoin est que le travail du brésilien commence à porter ses fruits. Or, ces derniers temps, certaines fausses rumeurs qui circulent font état même d'un « imminent limogeage » du coach Robertinho pour dit-on insuffisance de résultat. Ce à quoi répond, Sami Gandouz, le président du club, par un démenti catégorique en déclarant après le match ASM-ESHS « …je tiens à affirmer d'abord que Robertinho, est un entraineur professionnel qui accomplit bien son travail, et si certains joueurs ont manqué à leurs responsabilités, nous les avons sermonnés. Ils ont promis de ressaisir. Nous ne saurions passer outre un minimum de discipline…». Pour sa part, le technicien brésilien, point en reste sur le plan de la communication , n'a pas hésité d'intervenir en direct lors d'une émission sportive de TV pour tenter d'expliquer….ce que tout le monde sait déjà, « … jouer au football ne suffit , il faut marquer des buts pour gagner.. ». Il est vrai que ce soir –là, il était content de la prestation de son avant-centre Soltani qui retrouve les fond des filets adverses. Sadok SLIMANE ----------- Habib Mejri: «Impossible de travailler dans une ambiance aussi hostile» Le bail de Habib Mejri avec l'ASM n'aurait duré finalement qu'un mois au bout duquel cet entraîneur a fini par rendre le tablier. Il a pris la relève de Kamel Chebli après la défaite de l'équipe à Sousse face à l'ESS. C'était le 9 novembre 2010. Pour Mejri, la situation est devenue insoutenable surtout après le match nul concédé samedi à l'ESHSousse. Au cours de sa réunion avec le président du club il a insisté pour partir. Contacté, Mejri était catégorique : « il m'est impossible de pouvoir continuer à travailler dans une ambiance aussi hostile. Depuis mon arrivée et dès les premières séances d'entraînements, une frange de pseudo supporters n'a pas manqué de m'attaquer verbalement. Les insultes et les propos orduriers ont fusé à la suite de la défaite face au CSS, mais à la fin de la rencontre de samedi c'est une cabale bien orchestrée qui s'est installée sur les gradins, derrière le banc des remplaçants pour me lancer toutes sortes d'injures même lorsque l'équipe menait au score, n'épargnant aucun membre de ma famille. Ceci a duré plus d'un quart d'heure sous le regard des responsables ». Mejri se demande pourquoi tout cet acharnement sur sa personne surtout qu'il ne peut être tenu pour responsable des recrutements d'avant saison et des potentialités des joueurs choisis. Il a ajouté : « je ne pensais pas partir, et au courant de la semaine j'ai tenu une réunion avec les responsables de l'équipe senior, et nous avons convenu de faire des recrutements ciblés pour le reste de la saison pour colmater les brèches, tout en aidant les jeunes à persévérer afin d'être prêt pour la nouvelle saison, mais les derniers événements m'ont poussé à rendre le tablier ».