Pour revenir sur le match CA/ST notre analyse est scindée en deux parties, l'une factuelle, l'autre réflexive, quoi que liées. Les Stadistes, toutes classes confondues, devaient se lever, hier, avec un sacré mal de tête, pour être rentré à la maison la bandoulière vide. A 90+4, Marouène Tej n'a pas su convertir l'offrande de Mohamed Saïd Kordi, dont la prestation n'a pas été aussi nette qu'on le pense. Il était prompt à brandir les avertissements aux uns, il fermait les yeux sur les fautes des autres. La faute de Bilel Ifa sur le même Tej, et, qui a fait sortir de ses gonds Patrick Liewig, justement invité à suivre le reste des débats des gradins, méritait bien une biscotte. L'homme de loi en short tombait dans la compensation, puisque, quelques minutes après, et, pour un contact tout a fait normal, il a sorti au nez du même joueur, le carton jaune. Il ne le méritait pas, pour celle-ci. Et puis, le penalty accordé au ST, procure matière à commenter. Quand un joueur est expulsé du terrain, il doit automatiquement regagner les vestiaires. Khaled Souissi, ne l'a pas fait, puisqu'il est resté sur le bord de touche. Nous sommes aussi curieux de voir comment il a réagi à la meute de clubistes (joueurs, et, officiels) qui a failli le lyncher. Autre chose encore, avant de clore cette parenthèse arbitrale, le penalty, vu, et, revu une dizaine de fois, devait être rejoué, parce que Sami Nefzi avait bel, et, bien quitté sa ligne. Il n'a pas été loyal. Ceci dit, le Club Africain n'a pas volé en définitive son succès. Le Stade Tunisien qui a n'a pas su tuer le match juste après avoir mené au score, et, il ne doit s'en vouloir qu'à ses joueurs, dont quelques uns n'ont pas la qualité pour aller au bout de leurs idées. Leurs faiblesses techniques, sont aggravées par des faiblesses mentales. Un garçon comme Marouène Tej, dont la tête a beaucoup enflé au fil des journées, doit impérativement être recadré par ses responsables. Nous constatons de plus en plus que, sur le terrain, il fait beaucoup de cinéma, et, se voit déjà vedette. Il a été auteur d'une erreur professionnelle très grave, feignant avoir subi une agression à la suite d'un duel très ordinaire, dont il s'est remis à brûle-pourpoint, pour s'emparer du ballon, et, s'entêter à vouloir tirer ce fameux penalty. Pourquoi les adjoints de Patrick Liewig, et, les officiels stadistes n'ont-ils pas assumé leur responsabilité, et, imposé autorité? L'indiscipline manifestée sur le champ, après la sortie du coach principal est indigeste. On se chamaille pour un coup franc, on se gronde pour une passe ratée, on s'engueule pour un corner, et, cela n'est pas normal. Toujours au chapitre des joueurs décevants, et, que les fans avaient brûlé sur le bucher de la déception, figure Mohamed Kabia, un joueur qui a bénéficié de multiples chances, sans pour autant être à la hauteur des aspirations. Brahima Ba n'est pas lui non plus exempt de tout reproche, ayant depuis belle lurette la tête ailleurs. Contre le CA, il a livré une pâle réplique de ce qu'il est. Il vaut mieux que ce qu'il a montré, et, s'il tient à ne pas prolonger son bail, inutile de le retenir contre son gré. Il vaut mieux donner plus de temps de jeu à un garçon comme Cherif Doumbia, un garçon qui a démontré en deux sorties que sa place est sur le terrain, et, non sur le banc. Saïfallah Hosni, est lui aussi pointé du doigt, puisque cette saison, son rendement laisse à désirer. Toutes ses prestations sont ponctuées par des coquilles. Celles de mercredi soir étaient grossières. Est-ce parce qu'il manque de concurrent pour le poste? On peut aussi parler des joueurs qui ont squattérisé des postes qui ne sont les leurs, et, où ils ne sont pas distingués, mais nous préférons laisser cette besogne aux responsables techniques, et, administratifs, qui doivent être conscients, que les flancs de la défense, tant gauche, que de droite, sont des autoroutes sans péage. Le mercato de réparation tombe à pic, pour que, du côté du Bardo, certains tirs soient rectifiés. D'ici là l'équipe doit travailler encore plus, pour honorer les engagements qui se profilent à l'horizon, à commencer par celui de dimanche prochain, contre l'ESS, un sérieux candidat pour le sacre final.