Le chômage est un phénomène planétaire. Il sévit hargneusement dans tous les pays du monde sans distinction entre riches et pauvres, entre développés et émergents. Ceci est, dit-on l'effet pervers de la crise financière et économique mondiale qui a déréglé les plans de développement, handicapé l'investissement, ralenti la croissance et provoqué une flambée vertigineuse du nombre des chômeurs. Ils sont aujourd'hui, d'après les statistiques des instances internationales spécialisées, au nombre de 210 millions soit une augmentation de 30 millions depuis 2007. Il y a de quoi s'inquiéter d'autant plus qu'une large proportion, sinon la majorité de ces demandeurs d'emploi est constituée de jeunes. Evidemment, la Tunisie ne peut échapper à un tel phénomène et comme tous les pays du monde, possède son lot de chômeurs constitué surtout de jeunes diplômés de l'enseignement supérieur. Il n'est pas étonnant que, dans un pays qui a misé sur l'instruction et le savoir comme gage de développement, de progrès et de bien-être, le nombre de ces derniers, étant donné la conjoncture économique mondiale actuelle, soit élevé. Il s'agit de choix pour l'avenir et d'un défi permanent d'autant plus que chaque année, le marché de l'emploi doit faire face à de nouveaux arrivants. C'est un défi que l'Etat décide de relever avec une détermination inébranlable par des programmes d'investissement englobant toutes les régions pour dynamiser le marché de l'emploi et résorber le nombre des chômeurs. Bien sûr les efforts de l'Etat ne peuvent réussir sans le concours du secteur privé et de la participation agissante de la société civile et du sens de responsabilité des autorités régionales et locales qui doivent, comme l'a affirmé lundi le Chef de l'Etat dans son adresse au peuple tunisien « être à l'écoute du citoyen et identifier les situations qui requièrent une attention particulière à l'effet de trouver les solutions appropriées et répondre aux cas les plus urgents ».