Michael Eneramo est né à Kaduna au Nigeria le 26 novembre 1985. Sa carrière de footballeur a commencé hors de son pays au mois de juillet 2004 à l'Espérance de Tunis. Il avait à peine 19 ans. N'ayant pas réussi à convaincre totalement, il a été prêté à l'U.S.M. Alger où il a passé une saison avant de réintégrer l'équipe de Bab Souika pour l'Arabie Saoudite en 2007. Six sacres entre championnat et coupe
La saison 2008 sera celle du troisième come back à l'Espérance pour ne la quitter que sur sa demande express il y a quarante huit heures. Le début d'un parcours qui fera de lui le meilleur buteur de la compétition nationale et en ligue africaine. - champion de Tunisie en 2006, 2009 et 2010 - coupe de Tunisie en 2006, 2007 et 2008 - championnat arabe et coupe de l'UNAF en 2009 Ce n'est pas tout dans la mesure où l'attaquant nigérian a été sacré à deux reprises meilleur buteur du championnat de Tunisie : 18 buts au terme de la saison 2008 – 2009 et 13 buts à la fin de l'exercice 2009 – 2010. Sans omettre d'ajouter qu'il quitte la compétition nationale laissant l'Espérance en tête du championnat après la phase aller et 8 buts à son actif sans avoir joué trois matches. Un parcours performant qui lui a ouvert les portes de l'équipe nationale nigériane.
Hygiène de vie et écarts disciplinaires
Tous les techniciens et connaisseurs sont unanimes sur une chose : il s'agit du meilleur baroudeur qui a évolué dans le football tunisien après Malitoli. Un repère incontournable dans le système de jeu des « Sang et Or ». Des qualités qui contrastent avec son hygiène de vie et ses écarts disciplinaires en dehors des terrains de jeu. Il a toujours trouvé l'excuse toute indiquée ( naissance, mariage, maladie, décès, fêtes de fin d'année, arrêt du championnat…) pour convaincre ses responsables de l'autoriser à gagner sa ville natale et y rester bien au-delà du nombre de jours qui lui ont été fixés. Et à aucun moment il n'a repris les entraînements en même temps que ses co-équipiers de l'Espérance. Ce n'est pas tout quand on sait qu'on lui reproche ses nombreuses sorties nocturnes quelquefois à la veille de rencontres importantes, accusations qui n'ont pas toujours été vérifiées. Des comportements qui lui ont valu d'être qualifié de l'enfant gâté de l'Espérance d'autant plus qu'il a souvent bénéficié de l'indulgence et de la générosité des responsables. En contre partie cependant, il les rendait bien sur le terrain tout comme par le biais de ses bonnes relations avec tous ses co-équipiers. C'est sûrement avec un pincement au cœur qu'il va quitter l'Espérance, son proche entourage et les supporters auprès desquels il a souvent trouvé soutien et encouragements sauf en de rares moments. L'Espérance s'est bien passée des Klibi, Mahrez, feu Bennour et Néji et dans un passé récent de Tarek, Ben Yahia, Maâloul, El Ouaer, Akacha, Temime, Gobantini, Hamrouni, Malitoli, Tizié et nous en oublions, viendra le temps où elle oubliera Michael mais pas dans l'immédiat. Rafik BEN ARFA
Nabil Maâloul «Ce sera difficile de le remplacer, mais il fallait qu'il parte»
« Je tiens d'abord à préciser que Michael a tenu, en personne à aller tenter une aventure autre que celle qu'il a connue à l'Espérance et nous ne pouvons le retenir contre son gré. D'ailleurs son comportement des dernières semaines ne laissait plus de doute quant à sa détermination de quitter l'équipe sachant qu'il a sauté trois rencontres. D'autre part est-ce normal qu'il n'a pas encore repris les entraînements alors qu'un match important attend l'Espérance dimanche prochain ? J'en viens maintenant à votre question. Une chose est sûre : Michael laissera un grand vide au sein de l'attaque de l'Espérance. Il sera difficile de remplacer un joueur qui s'est illustré sur tous les plans tout au long de la période qu'il a passée chez nous. Toujours est-il que le moment est venu pour tourner la page Michael Eneramo quand on sait que tout dépendait de sa forme du jour. Vous me demandez si Traoré va constituer la bonne solution ? Pourquoi pas ? Toujours faut-il qu'il soit en pleine possession de ses moyens. Le joueur malien promet beaucoup, c'est une certitude avec le souhait de le voir s'adapter le plus vite possible à son nouvel environnement. »