Tunis - Le Temps Les faits dans cette affaire remontent au 28 avril 2002, jour où le corps d'un vieillard a été retrouvé à Fouchana, criblé de coups de couteau, gisant au sol, sans vie. Les agents de la Garde nationale de la localité, après enquête, finirent par arrêter le coupable, un jeune homme qui déclara, reconnaissant de prime abord son forfait, avoir agi pour se venger de la victime. Celle-ci ayant occupé par la force, un lot de terre appartenant au père de l'auteur des faits. Il avait, ajouta-t-il, bu plusieurs verres de vin pour se donner le coup de fouet et resta à l'affût devant le domicile de la victime qui dès qu'elle s'apprêta à franchir le seuil de la porte, fut surprise par le jeune homme s'abattant sur elle lui assénant 54 coups de couteau par lesquels elle fut terrassée et passa de vie à trépas succombant à ses multiples blessures. Inculpé d'homicide volontaire, le jeune homme fut condamné par le tribunal de première instance à une peine de prison,dont il interjeta appel. Devant la Cour, il déclara qu'il vivait un complexe de persécution ayant été l'objet de sévices sexuelles étant enfant. C'est ce qui l'a incité à tuer aveuglement le vieillard. Il ajouta qu'il venait au début pour discuter avec celui-ci à propos du lopin de terre. Ce fut au moment où il l'aperçut qu'il perdit, déclara-t-il, totalement conscience. Pourtant l'expertise à laquelle il avait été soumis par le juge, ne décela chez lui ni anomalie psychique ni complexe d'aucune sorte, d'où il s'avérait qu'il jouissait de toutes ses facultés mentales au moment des faits et qu'il était de ce fait accessible à une peine pénale. Son avocat avait affirmé par contre que son client ne jouissait pas de toutes ses facultés au moment des faits, ne serait-ce qu'à cause de l'opération sur les voies urinaires qu'il venait de subir. Ce qui avait été retenu comme un élément à charge contre l'accusé, par l'avocat de la partie civile, soulignant que celui-ci était de mauvaise foi, notamment par la fausse version qu'il donna des faits et surtout du vrai mobile du crime qu'il avait sciemment commis. L'affaire est mise en délibéré.