Il refuse, mais promet d'y réfléchir… - Selon le site du journal électronique « Businessnews », un groupe de 200 chefs d'entreprises s'est présenté mardi 18 janvier 2011 au siège de l'UTICA où devait se réunir le bureau exécutif de la centrale patronale. Autour de Faouzi Ben Fredj et en présence du président actuel du Centre des Jeunes Dirigeants et de ses prédécesseurs, les 200 chefs d'entreprise ont demandé à Hédi Djilani de démissionner de la présidence de la centrale patronale au vu de l'image trop rapprochée avec l'ancien régime qu'il véhicule. Sans remettre aucunement en doute ses apports à l'entreprise tunisienne, les présents ont demandé à M. Djilani de sauver l'UTICA en démissionnant. Les 200 patrons sont montés au 6ème étage, devant la salle de réunion où étaient présents les membres du bureau exécutif (tous âgés de 50 ans et plus) criant fortement « démission, démission ». Finalement, et après une longue attente dans une ambiance fort tendue, M. Djilani a accepté de recevoir une dizaine de représentants pour les écouter. La demande a été formulée, mais M. Djilani a refusé de démissionner au prétexte que la délégation n'est pas représentative de la base, qu'elle ne l'a pas élu et que son départ signifierait l'anarchie au sein de la centrale. Pour lui, l'ordre du jour de la réunion du bureau exécutif n'est pas lié à son départ mais à la mise en place de solutions pour sauver l'économie tunisienne dans la crise actuelle. Position qualifiée de « déni manifeste de la réalité et de la gravité de la situation », par plusieurs présents. Face à l'insistance des présents, qui essayaient de le convaincre de l'urgence de prendre cette décision dans l'immédiat afin de sauver les meubles, Hédi Djilani a promis de réfléchir sérieusement à la question et de donner sa réponse dans les plus brefs délais. Bon à noter : l'ensemble des présents sont d'accord que l'objectif est de sauver la centrale patronale et qu'il n'est nullement question de chasse aux sorcières. M. Djilani, lui-même, ne donne pas l'impression de vouloir dire « j'y suis, j'y reste », mais plutôt « oui à mon départ, mais dans des conditions favorisant l'intérêt général ».