Nous, employés de Dar Assabah, journalistes, techniciens et administrateurs, réunis le 19-01-2011 au siège de l'établissement: Annonçons qu'en date de 17 janvier, l'établissement a été l'objet d'une tentative d'appropriation de la part de l'un des associés de la société. Cet actionnaire possède 20% des parts sociales, ce qui ne l'autorise pas, en vertu des lois en vigueur, de prendre possession de l'établissement ni de le gérer ou de prendre à ce titre quelque décision que ce soit. Cet associé minoritaire a voulu mettre les journalistes devant le fait accompli en annonçant une série de mesures, parmi lesquelles la désignation d'un superviseur général des rédactions. Devant cet état de fait, l'ensemble des employés, journalistes, techniciens et administrateurs, a repoussé cette tentative à travers laquelle son instigateur a voulu profiter de la situation actuelle au sein de Dar Assabah. Nous rappelons, à ce propos, les sacrifices consentis par l'ensemble des employés qui ont été, durant des années, privés de leurs droits matériels et moraux. Nous rappelons que les 80% des parts sociales de Dar Assabah appartiennent successivement à « Princesse Holding », à hauteur de 60%, et à Sakher El Matri, à hauteur de 20%. Les anciens propriétaires ont en effet cédé leurs parts en contre partie de sommes importantes. En conséquence, la gérance de l'établissement revient à ceux qui en assurent la pérennité ainsi qu'à la collectivité nationale. De ce fait, personne n'a le droit de se l'approprier. Tout en rappelant que nous faisons partie de la révolution populaire, nous continuons à faire valoir notre droit à exercer notre mission d'information en toute liberté, nous annonçons que les employés de Dar Assabah expriment les revendications suivantes : Premièrement : Attachement à notre plein droit à la liberté d'expression Deuxièmement : Investissement des droits matériels des employés dans la capital de la société. Ces droits sont relatifs aux primes de rendement et aux avancements dont les employés ont été privés pendant neuf ans au sein de l'entreprise de presse Dar Assabah. Troisièmement : Les journalistes doivent avoir leur mot à dire dans la nomination des superviseurs de la rédaction ainsi que dans la définition de la ligne éditoriale qui ne peut être qu'au service de la nation Quatrièmement : Notre solidarité, en cette période et jusqu'à l'assainissement de la situation légale et administrative de l'établissement, avec l'actuel directeur général et directeur de la publication pour superviser les affaires administratives. Nous annonçons, par ailleurs, la constitution, depuis hier, de deux nouvelles commissions au sein de l'établissement -La première commission, administrative, composée du Directeur général actuel et des représentants de l'administration et de la rédaction pour étudier la situation actuelle des employés -La deuxième commission sera spécialement consacrée au volet rédactionnel. Elle sera composée des rédacteurs en chef et de représentants de journalistes.