Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
« Accordons au gouvernement provisoire, une confiance provisoire » M. Mohamed Kilani secrétaire général du Parti Socialiste de Gauche (PSG) récemment légalisé
Le Parti Socialiste de Gauche vient de recevoir son visa légal. A cette occasion nous faisons parler son secrétaire général M. Mohamed Kilani. Interview : * Le Temps : Comment réagissez-vous à la légalisation de votre parti ? - M. Mohamed Kilani : Il a fallu qu'une révolution ait lieu pour que nous ayons le droit à une activité légale. C'est grâce à cette révolution blanche que le passage de notre République de la dictature à la démocratie politique et sociale va avoir lieu. Nous sommes heureux que notre légalisation a eu lieu par cette volonté populaire de libéralisation de la vie politique et sociale irrésistible. * Mais comment jugez-vous la situation aujourd'hui ? - Il faut être vigilant, le danger d'une régression est possible. Car cette révolution est spontanée. En plus, elle a évolué du social au politique avec une absence d'une direction politique claire c'est pour cela que les partis politiques de tout bord s'empressent pour gagner une place honorable dans ce mouvement qui leur permettra de se positionner dans l'avenir et de mieux préparer les prochaines élections. Mais je pense que ceux qui essayent de pousser plus loin le mouvement dans la radicalisation se trompent du caractère social de cette révolution. C'est-à-dire qu'elle n'est pas l'œuvre de la classe ouvrière ni de la paysannerie, les deux classes productrices de la plus-value. C'est la jeunesse agissante et révolutionnaire qui a joué le rôle de dynamo. Ce sont les marginaux qui se sont révoltés pour changer leur situation et c'est la classe moyenne qui a joué le rôle d'encadreur de ce mouvement. En un mot c'est une révolution démocratique et sociale. Elle ne ressemble en rien à la révolution française ou américaine ou anglaise ou allemande non plus à la révolution russe ni à celle de Khomeiny. C'est une révolution de libération de la société politique, civile et sociale. Elle a libéré tout le monde du Premier ministre au policier. •Vous êtes pour le maintien du gouvernement d'union nationale ou pour sa dissolution ? -A mon avis, il faut accorder au gouvernement provisoire une confiance provisoire en attendent les élections. L'essentiel est de préparer l'avenir de la Tunisie sur la base d'une réforme politique et juridique profonde. Interview réalisé par Néjib SASSI