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Quelles personnalités aptes à diriger le pays ?
Sondage - La politique est encore floue aux yeux des Tunisiens
Publié dans Le Temps le 11 - 03 - 2011

• 59,2% ne se prononcent pas. Les autres disent : Mohamed Ghannouchi, pourtant parti (9%) ; Béji Caid Essebsi (6,1%) ; Rachid Ammar (4,2%) ; Farhat Errajhi (3%)
• Les partis les plus cotés : Ennahdha (29%); PDP (12,3%) ; Ettajdid (7,5%) ; le PCOT (6,4%) ; PVP (5,9%)
Le paysage politique tunisien navigue à vue dans le flou. Trois gouvernements transitoires en deux mois. Une cinquantaine de partis politiques naissent dans un temps record. Les militants politiques rebondissent sur la scène post-Révolution. Face à ce dynamisme du monde politique, il y a un autre revers de la médaille nous trouvons des Tunisiens et Tunisiennes totalement profanes en matière politique. La politique ne dit pas grand chose à nos concitoyens. Sont-ils devenus apolitiques effarouchés et bâillonnés qu'ils étaient depuis plus de cinquante ans. Il faut dire que le camouflage et le monopole du RCD (Rassemblement constitutionnel Démocrate) n'a guère laissé de place aux autres partis d'opposition pour s'exprimer et agir en toute latitude dans un environnement politique pluraliste. Deux ou trois mouvements ont longtemps milité pour la cause de leurs partis, ce qui fait que la scène politique fut désertée durant la période de vache maigre. Rendre à César ce qui appartient à César pour pouvoir agir sur un véritable champ parsemé de forces politiques crédibles capables d'asseoir la démocratie et une image politique pluraliste, un parcours embusqué sur lequel ils devront se familiariser aux ficelles de la politique politicienne. Sans nul doute, cela prendra beaucoup du temps.
Un premier sondage d'opinion sur l'actualité politique en Tunisie vient d'être publié par l'Institut EMRHOD Consulting, un bureau d'études de marché et de sondage d'opinion, implanté dans la région de l'Afrique du Nord à travers ses deux bureaux basés à Tunis et Alger. Les résultats de l'enquête ne tiennent qu'à leurs auteurs. Indépendamment de la crédibilité ou non de leurs résultats et mises à part les techniques non scientifiques utilisées par le sondage, les travaux de l'étude valent bien le détour et ce, pour information et non pour diffamation.
Le sondage réalisé couvre la période allant du 28 février au 5 mars 2011 sur un échantillon de 1021 personnes représentatives de la population tunisienne âgée de 18 ans et plus selon la méthode de quota appliqué à un certain nombre de variables : sexe, âge, profession du chef de famille après satisfaction par région et catégorie d'agglomération. L'enquête est réalisée selon le mode CATI (interview téléphonique assistée par Ordinateur). Il faut dire que partout dans le monde, les méthodes de sondage font toujours l'objet de contestations, qu'elles soient probabilistes ou empiriques
A propos de la démission de Mohamed Ghannouchi, 40% des interviewés sont contre le départ de l'ex-Premier ministre, 39% sont pour et 21% sont sans opinion. Et à propos de la nomination de M.Béji Caïd Essebsi, 53% ont une opinion favorable, 17% ont une opinion défavorable et 30% restent sans opinion. Ainsi les réponses des interviewés sont mitigées.
S'agissant de la notoriété des Partis politiques, l'échantillon représentatif de la population confirme son ignorance des partis politiques actifs sur la scène politique sans parler du nombre de partis qui se crée chaque jour. Et Dieu sait comment va-t-on subventionner ce nombre en crescendo de partis politiques. Sur les 1021 personnes interrogées, 61,4% n'ont aucune idée sur les partis politiques en Tunisie. 38,6% affirment par contre avoir une idée sur le paysage politique tunisien. Et parmi les 38,6%, 52% d'entre eux sont âgés entre 25 et 34 ans et 49% possèdent un niveau d'instruction supérieur.
Ennahdha, le PDP et Ettajdid en tête
Parmi les questions posées par l'enquête on notera la suivante : d'après vous quels sont les partis politiques que vous connaissez actuellement sur la scène politique ? 61,4% des interviewés ne se sont pas prononcés (NSP) sur la question. Un résultat qui dénote encore plus l'ignorance et l'indifférence envers les partis politiques. Avant la révolution, le peuple tunisien ne connaissait qu'un seul parti : celui du rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), récemment dissout. Par ailleurs, les cinq autres partis les plus connus par les interviewés sont respectivement : Ennahdha, PDP, Ettajdid, le PCOT et le PVP avec les suffrages suivants : 29%, 12,3%, 7,5%, 6,4% et 5,9%. Ennahdha est donc le parti le plus connu par les Tunsiens (selon le sondage d'opinion bien sûr).
En deuxième position vient le PDP (parti démocrate progressiste), fondé par l'Avocat Ahmed Néjib Chebbi. Ettajdid représenté par son leader Ahmed Brahim arrive en troisième position avec 7,5% de suffrages. Le Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT), le parti de Hamma Hammami leur emboîte le pas en quatrième position. Le Parti des verts pour le progrès (PVP) ferme la marche avec 5,9% de voix dans le sondage d'EMRO.
Il va sans dire que 14,6% des interviewés pensent que le parti Ennahdha est le parti le plus à même de contribuer dans le développement du pays, suivi respectivement par le PDP (3,2%), Ettajdid (2,6%). Ceci dit 74,7% des personnes interrogées s'abstiennent carrément.
Plus de 20 partis légalisés en une semaine
Par ailleurs et outre les 5 partis reconnus à peine par les interviewés et représentés par respectivement leurs leaders, Rached Ghannouchi, Néjib Chebbi, Ahmed Brahim, Hamma Hammami et Mongi Khmmassi, nous trouvons d'autres partis tels que : Hizb elwehda dimokrati, Hizb Ettahrir, Hizb Ichtiraki, Elwatanyiin dimkratiin, Hizb el ichtirakiin dimokratiin, Ettakattol, Hizb Chabeb Elhor et Hizb El3amal watani dimokrati.
Bien entendu d'ici l'élection de l'Assemblée Constituante, d'autres partis occuperont la scène politique et là les électeurs auront toutes les peines du monde pour faire leur choix et si nous osons dire séparer l'ivraie du bon grain. Ahmed Friâa et Mohamed Jegham, ex_ministres de l'Intérieur et du Tourisme et Commerce au sein du premier gouvernement provisoire viennent d'obtenir l'autorisation pour leur nouveau parti dénommé « El Watan ». Rien que durant cette dernière semaine, une vingtaine de partis ont été légalisés. Le dernier né en date du 9 mars courant est dénommé : parti de l'avenir. Une autre liste de partis est en attente de légalisation. Après la dissolution du RCD par le Tribunal de première instance de Tunis, de nouvelles donnes pourraient surgir sur la scène politique. Certains pensent que le RCD pourrait réapparaître et troquer une autre étiquette politique. Serait-il le parti mort-né.
Quelle est la personnalité politique que vous jugez apte à bien diriger le pays ?. Sur cette question 59,2% ne se sont pas prononcés. Toutefois, Mohamed Ghannouchi (9%), Béji Caïd Essebsi(6,1%), Rachid Ammar (4,2%) et Frahat Errajhi (3%) sont pour l'instant les quatre hommes bénéficiant de la confiance des Tunisiens. Ahmed Néjib Echabbi, Rached El Ghannouchi et Foued Mbazâa, n'obtiennent respectivement que 2%, 1,3% et 1,2% des suffrages.
Clôturant donc sur une note d'optimise, 82% des Tunisiens interviewés pensent que la Révolution va réussir et 79% sont optimistes pour les prochains jours.
Yosr GUEREFL AKKARI

Partis politiques légalisés post-Révolution
Un certain nombre de partis politiques non reconnus sous le régime du président Zine el-Abidine Ben Ali sont légalisés à la suite de la révolution tunisienne de 2011
Tunisie verte, le 17 janvier;
• le Parti socialiste de gauche, le 17 janvier
• le Parti du travail patriotique et démocratique tunisien, le 19 janvier
• le Parti Baas (obédience irakienne), le 22 janvier ;
• le Mouvement de la tendance islamique (ancien Ennahda7), le 1er mars ;
• le Parti du centre social, le 3 mars ;
• le Parti de la dignité et de l'équité, le 3 mars ;
• le Mouvement des unionistes libres, le 3 mars ;
• le Parti des jeunes démocrates, le 3 mars ;
• le Parti de la justice et de l'équité, le 3 mars9 ;
• le Mouvement de la réforme et de la justice sociale, le 3 mars;
• le Mouvement national pour la justice et le développement, le 3 mars
• le Parti Al Watan, le 4 mars;
• le Parti Al Wifak, le 5 mars;
• le Mouvement Echaâb, le 8 mars ;
• le Parti des libéraux tunisiens, le 8 mars ;
• le Parti pour la liberté et le développement, le 8 mars ;
• le Parti de la liberté pour la justice et le développement, le 8 mars;
• le Mouvement unioniste progressiste, le 8 mars;
• le Mouvement de la jeunesse libre de Tunisie, le 8 mars ;
• le Mouvement de l'unité populaire, le 8 mars;
• le Congrès pour la république (CPR), le 8 mars;
• le Parti de l'avenir (Al Mustakbel), le 9 mars.


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