Un projet national de numérisation des fonds éditoriaux tunisiens appelé ‘' E-RAED'', qui doit permettre de créer des milliers d'emplois au profit des diplômés de l'enseignement supérieur, et renforcer la sauvegarde du patrimoine culturel national sera incessamment lancé, conjointement, par le ministère de la culture et de la sauvegarde du patrimoine, le ministère de la formation professionnelle et de l'emploi et le ministère des technologies de la communication. Il permettra dans une première étape de créer 300 postes d'emplois permanents au profit des diplômés de l'enseignement supérieur dans des spécialités à employabilité difficile comme les lettres et des spécialités liées au patrimoine. Mais, à moyen et long termes, la capacité d'emploi et de travail indépendant du projet atteindra les milliers d'emplois, outre la création de petites et moyennes entreprises spécialisées dans l'industrie du contenu électronique, l'archivage électronique, la gestion électronique des documents et l'intégration du contenu dans le WEB et le mobile. Présentant, ce mardi 1er mars ce projet au siège du ministère de la culture et de la sauvegarde du patrimoine, aux journalistes de la presse nationale, Ezzeddine Bach Chaouch, ministre de la Culture et de la Sauvegarde du Patrimoine et Said Aidi, ministre de la Formation Professionnelle et de l'Emploi, ont qualifié ce projet de numérisation des fonds éditoriaux tunisiens de ‘'projet précurseur, stratégique et propre à positionner la Tunisie en tant que véritable créateur et acteur dans l'industrie du contenu.'' Au-delà de l'expédition des affaires courantes, ont- ils dit, le gouvernement provisoire de la Révolution doit aussi réaliser la transition démocratique et assurer au prochain gouvernement issu des élections libres et démocratiques, toutes les conditions favorables afin de poursuivre, avec succès, l'œuvre de reconstruction et de développement de la Tunisie dans tous les domaines Le projet national de numérisation des fonds éditoriaux tunisiens a , notamment, pour objectifs la numérisation, l'indexation et le référencement de quelque 200 mille livres, manuscrits et revues de la Bibliothèque nationale de Tunisie, sur le WEB et le mobile, soit environ 50 millions de pages constituant l'essentiel du patrimoine de la Bibliothèque nationale de Tunisie, outre la formation et le coaching de 3000 (trois mille) demandeurs d'emplois et en particulier les diplômés du supérieur en chômage dans des spécialités à employabilité difficile, permettant ainsi le développement de l'employabilité dans les métiers du document et de la presse. Le projet tend aussi à développer la création de PME dans l'industrie du contenu pour en faire le noyau dur de l'industrie du contenu en Tunisie. Salah BEN HAMADI
Exportation et émigration contraire Selon des exemples donnés par le ministre de la Culture et de la Sauvegarde du Patrimoine qui a enseigné, entre autres, dans des universités japonaises, des travaux d'archivage électronique, de gestion électronique des documents et autres prestations similaires sont confiés par les établissements et les sociétés japonaises à des PME indiennes installées en Inde. Il s'agit d'exportation de services mais aussi une sorte de travail à domicile à grande échelle et d'une forme d'émigration contraire, parallèlement à l'intégration à l'économie mondiale et au travail mondial. Le projet prévoit de couvrir les différentes régions du pays. Il est également prévu, dans ce cadre, de mettre en place un centre modèle, robotisé et à la pointe de la technologie de scannerisation et de traitement de documents avec une capacité de traitement pouvant atteindre les 100 mille livres par an. Cette numérisation répondra, entre autres, aux besoins du grand public pour des usages variés de découverte et de connaissance du patrimoine culturel national, ainsi qu'aux demandes des professionnels pour les usages de recherche et de connaissance scientifique. La première phase d'une durée de trois mois porte sur le traitement des documents numérisés de la BNT, et permettra de créer 300 emplois, tandis que la deuxième phase d'une durée d'un an permettra de créer des emplois directs à 1200 personnes via 50 entreprises régionales. Enfin, la troisième phase de 2 à 3 ans permettra l'emploi de 2200 personnes puis 3000 personnes dans les régions.