Pétrole : toujours pas d'accalmie, le Brent près des 115 dollars. Les unes après les autres, les corrections que connaît le prix du brut semblent ne pas devoir durer. Après être tombé sur les 113 dollars en matinée, le cours du Brent est remonté vers les 115 dollars ce midi. Vers 13 heures, le baril de Brent de Mer du Nord d'échéance avril cédait 0,1% à 114,9 dollars, quand le WTI américain de même livraison reculait de 0,3% à 105,2 dollars. Les combats se poursuivent en Libye, d'où des informations plus ou moins précises parviennent au compte-gouttes. Le Royaume-Uni et la France soutiennent actuellement l'idée d'une zone d'exclusion aérienne - ce qui équivaut à un acte de guerre - au-dessus de la côte libyenne. Il s'agirait d'empêcher l'aviation loyale à Mouammar Kadhafi d'attaquer les positions rebelles. Le soulèvement anti-Kadhafi semble en effet moins bien armé et moins entraîné que les forces loyalistes. L'Opep n'est pas opposée à une hausse de sa production L'Opep se refusait à le faire depuis des mois. Mais face à l'envolée des prix du pétrole, de nouveaux pays membres de l'organisation pourraient bien augmenter leur production, selon des informations publiées mardi par le Financial Times. Le ministre koweïtien du Pétrole, Ahmed Abdallah al Sabah, a confirmé mardi à la presse que l'Opep discutait bien d'une possible hausse de sa production. Certains Etats auraient ainsi décidé de soutenir l'effort de l'Arabie saoudite pour augmenter la production de brut et apaiser les tensions sur les cours du pétrole. Alimenté par l'inquiétude entourant la situation en Afrique du Nord et notamment en Libye, le pétrole américain s'établissait lundi au-dessus de 105 dollars le baril, soit son plus haut niveau depuis septembre 2008. Hier, influencé par les informations sur une possible volonté de Mouammar Kadhafi de trouver une solution négociée à son départ, le prix perdait 75 cents à 104,68 dollars. Le Koweït, les Emirats arabes unis et le Nigeria entendent augmenter leur production de 300.000 barils par jour dans les semaines à venir, précise le quotidien citant des responsables du secteur. Regain d'inquiétude en zone euro L'euro accentuait sa baisse face au dollar mardi, retombant juste sous le seuil de 1,39 après un sommet en quatre mois atteint la veille, sur un marché optant pour la prudence dans un regain d'inquiétude à propos des pays fragiles en zone euro. La devise européenne perdait du terrain face au yen à 114,63 yens contre 114,90 yens lundi soir. Le billet vert progressait face à la devise nippone à 82,50 yens, contre 82,25 yens lundi. Le rebond de la monnaie unique européenne marquait ainsi une pause mardi, après avoir atteint la veille 1,4036 dollar, son plus haut niveau depuis début novembre. Il restait néanmoins élevé, toujours porté par des spéculations sur un resserrement anticipé de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).