Le baril tombe jusqu'à 107,88 dollars Les prix du pétrole accéléraient leur plongeon mardi, le baril dégringolant de plus de cinq dollars en milieu de journée à Londres et chutant de plus de quatre dollars à New York, sur un marché rendu très fébrile par l'aggravation de la crise nucléaire au Japon. Vers 12H00 GMT (13H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril est tombé jusqu'à 107,88 dollars, sur l'Inter Continental Exchange (ICE) de Londres, une chute de 5,79 dollars par rapport à la clôture de lundi. Il s'est légèrement repris dans les minutes suivantes, remontant jusqu'à 109,32 dollars vers 12H15 GMT (-4,35 dollars). C'est la première fois depuis le 23 février qu'il passe sous la barre des 110 dollars le baril. A New York, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance a chuté jusqu'à 96,71 dollars, une chute de 4,48 dollars qui l'a amené à son plus bas niveau depuis deux semaines. Les cours du pétrole subissaient le regain d'inquiétudes sur la crise nucléaire au Japon à la suite du séisme dévastateur qui a frappé l'archipel vendredi. La Fed, en faillite depuis le 6 janvier 2011... La Réserve fédérale américaine s'est placée sous la protection du Trésor. Ce dernier prendra désormais en charge les pertes de la Fed. Ce qui signifie que la banque centrale américaine n'est plus capable de faire face à ses engagements. En langage courant, cela s'appelle être en faillite. La raison de ce changement est toute simple : la Fed a acquis tellement de titres pourris de créances immobilières qu'une modeste baisse de ces derniers lui serait fatale. La seule solution consistait donc à trouver quelqu'un d'autre pour payer les pots cassés. Et qui a été l'heureux élu ? Le contribuable américain, bien sûr, par l'intermédiaire du département du Trésor US. Cette petite révolution annoncée le 6 janvier dernier, en toute discrétion bien sûr, nous rappelle les pires heures de la crise financière et le plan de sauvetage de Wall Street à 300 milliards de dollars de l'automne 2008. A l'époque, la plupart des banques commerciales avaient été sauvées de la faillite grâce à l'argent public. Wall Street chute à l'ouverture La Bourse de New York a ouvert en forte baisse hier, plombée comme les autres places financières de la planète par l'aggravation de la crise nucléaire au Japon: le Dow Jones perdait 2,43% et le Nasdaq 2,87%. Vers 13H40 GMT, le Dow Jones Industrial Average lâchait 290,97 points à 11.702,19 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 77,54 points à 2.623,43 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 reculait de 2,72% (35,27 points) à 1.261,12 points. Lundi, Wall Street avait fini en baisse, mais relativement limitée: le Dow Jones avait perdu 0,43%, le Nasdaq 0,54% et le S&P 500 0,60%. L'euro baisse toujours face au dollar L'euro restait en baisse face au dollar hier, et le yen progressait, les cambistes fuyant les investissements jugés plus risqués, inquiets de l'évolution de la situation au Japon, où une centrale nucléaire a été sévèrement endommagée par un séisme dévastateur vendredi. Vers 14H00 GMT (15H00 à Paris), l'euro valait 1,3922 dollar contre 1,3985 lundi à 22H00 GMT. La monnaie unique baissait aussi face au yen, à 112,57 yens contre 114,22 yens lundi soir, après être tombée à 111,97 yens vers 12H35 GMT, un plus bas depuis fin février. Le dollar reculait également face à la devise nippone à 80,85 yens contre 81,65 yens lundi soir, après avoir atteint 80,73 yens vers 12H35 GMT, proche d'un plus bas depuis quatre mois atteint la veille. Le nord-est de l'archipel nippon a été frappé vendredi par le séisme le plus puissant jamais mesuré au Japon, suivi d'un tsunami dévastateur, qui a provoqué des dégâts considérables, notamment dans le parc de centrales nucléaires du pays.