L'entreprise, l'une des premières structures économiques du pays génératrice de croissance et d'emploi tire la sonnette d'alarme et interpelle aujourd'hui les décideurs à agir au plus vite. Les chefs d'entreprises attendent toujours des solutions imminentes pour une sortie rapide de la crise mais aussi pour une relance de l'activité économique, la seule garante de l'instauration de la paix sociale et politique dans le pays. Entre administration et unités productives les choses n'avancent toujours pas. Près de 10.000 emplois perdus, nombre d'entreprises continuent de déposer la clé sous le paillasson, d'autres ont du mal à réparer les dégâts et les dommages provoqués par les actes da vandalisme, les questions fiscale et comptable ne trouvent toujours pas de solutions…Bref c'est la panique totale. Entre temps les entreprises attendent avec impatience les travaux de la Commission consultative qui va statuer sur les mesures de soutien aux projets de développement régional, les mesures conjoncturelles et les indemnisations à allouer aux entreprises lésées et sinistrées au cours des récents actes de saccage et de dévastation. Il va sans dire que la commission consultative est une cellule créée au sein de la direction des PME, qui sera chargée du suivi des mesures spécifiques dont l'on attend toujours la publication de l'arrêté au JORT en lui délimitant les missions et les attributions. A priori, le dossier d'indemnisation bloque l'acheminement normal des procédures et la concrétisation des mesures de soutien annoncées au profit de l'entreprise. Entre administration et patronat des négociations se poursuivent sans fin et sans suite pour fixer et évaluer le montant de l'enveloppe destinée en termes d'indemnisations à verser en faveur des entreprises. L'UTICA exige 100% d'indemnisation. D'où une divergence apparue concernant les entreprises assurées et celles non assurées. Il revient aussi bien au ministère de tutelle, qu'aux assurances de décider une fois pour toutes des actions à entreprendre et ce, sans omettre la collaboration de l'organisation patronale, laquelle ne doit pas « trop tirer la couverte dans le sens qui lui convient le plus ». Arriver à un consensus qui profite aussi bien aux entreprises, aux employés qu'au budget de l'Etat, c'est là l'objectif en ces périodes critiques. Pour l'instant on parle d'une enveloppe allant de 100 MD à 600 MD à verser au titre d'indemnisation au profit des PME et des petites entreprises, au cas par cas selon la taille de l'entreprise et la situation de l'entreprise vis-à-vis de l'assurance. Des concessions sont à faire par les uns et les autres. Certains chefs d'entreprises veulent avoir le beurre et l'argent du beurre. 100% d'indemnisation, rééchelonnement des délais d'imposition, de versement des cotisations sociales et peut-être un report dans le remboursement des crédits bancaires. Mais, il ne faut pas oublier que celui « Qui veut tout perd tout ». Aujourd'hui la survie de l'entreprise et par ricochet la préservation des postes d'emplois sont menacés de mort juridique et de chômage structurel. Le temps presse et l'enjeu est important. Employeurs et employés n'ont plus le souffle pour se diluer dans des commissions, pour les mesures, pour les plans d'action qui sont toujours en «stand by ». Il n'est plus question de tergiverser, il faut agir.