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Pas de risque de dérapage
Conférence internationale – La Tunisie et la Révolution
Publié dans Le Temps le 25 - 03 - 2011

La Révolution tunisienne ne risquerait pas de déraper ni vers l'extrême droite, ni vers l'extrême gauche, car le peuple tunisien qui l'a accomplie, spontanément, et loin de toute connotation idéologique , s'est toujours attaché au juste milieu et si elle a eu un impact et un écho des plus profonds dans la région maghrébine et arabe, la Tunisie n'a pas cherché à l'exporter, comme l'avaient fait, et le font encore, vainement, d'autres pays.
Telles sont quelques unes des principales idées développées par les participants à une Conférence internationale de deux jours sur les derniers changements en Tunisie et leur impact dans la région de la méditerranée, ouverte, ce jeudi 24 mars 2011, à Gammarth, à Tunis, et organisée à l'initiative de la Fondation allemande ‘'Konrad Adenauer Stiftung'', le Centre des études méditerranéennes et internationales, et le réseau ‘' EuroMeSCo''.
Des professeurs universitaires, des spécialistes en sciences politiques et des experts de Tunisie, des pays maghrébins et arabes ainsi que d'Europe ont été invités à animer la rencontre qui est la première du genre à se tenir, en l'espace de deux mois à peine après le triomphe de la Révolution populaire tunisienne, le 14 janvier dernier, avec le renversement total de l'ancien régime du président déchu Ben Ali.
Le Professeur Hans-Gert Pottering, président de la Konrad Adenauer Stiftung, et ancien président du parlement européen, a salué la Révolution populaire tunisienne qui a montré à l'Occident que la stabilité des pays et des régimes qu'il avait soutenus, était, en réalité, une stagnation, soulignant qu'il ne peut pas y avoir, en fait, une stabilité sans liberté, sans démocratie et sans respect des lois. ‘'La Révolution tunisienne a montré, également, que la croissance économique ne peut pas être séparée de la consécration des droits politiques, car elle a été une Révolution de la dignité et de la liberté, a-t-il ajouté, mettant l'accent sur la nécessité de protéger ce mouvement exemplaire des risques de dérapage vers l'extrémisme de tout bord, et assurant les tunisiens de l'appui et du soutien de l'Europe en vue de concrétiser les principes révolutionnaires pour lesquels ils ont combattu la dictature et l'autoritarisme.
Dilemme
Mr Taieb Baccouche, ministre de l'éducation du gouvernement provisoire et président d'honneur de l'Institut arabe des droits de l'homme, a écarté l'éventualité de tout dérapage idéologique pour la Révolution tunisienne, car, a-t-il dit, le peuple tunisien refuse l'extrémisme et a toujours prôné et préféré la voie du juste milieu, avec une ouverture évidente au progrès et à la modernité. ''Politiquement parlant, le peuple tunisien est un peuple qui penche davantage vers le Centre et je dirai même vers le Centre gauche, a indiqué Mr Taieb Baccouche, analyse qui ne manquera pas de plaire à beaucoup de partis politiques tunisiens se réclamant de cette tendance, en prévision des prochaines échéances électorales.
Après avoir insisté sur la spontanéité et le caractère pacifique de la Révolution tunisienne et son accomplissement en dehors de tout endoctrinement idéologique quelconque, le ministre a rappelé que la principale revendication du peuple tunisien a été la rupture totale avec l'ancien régime et la séparation de l'Etat et du Parti a pouvoir, dans la mesure où la confusion totale entre l'Etat et le Parti a été la plus grande perversion de l'ancien régime et a facilité la mise de l'Etat et de ses rouages au service des intérêts particuliers et de la spoliation des biens du peuple.
Il a évoqué aussi le dilemme devant lequel se trouve le gouvernement provisoire qui est chargé en principe d'assurer la transition démocratique mais qui se trouve face à une explosion de revendications urgentes et légitimes, comme l'emploi, mais difficiles à satisfaire, dans l'immédiat, car elles nécessitent un plan d'action à moyen terme. Il a qualifié ce dilemme de ‘'véritable crise''.
S'agissant de l'influence exercée par la Révolution populaire tunisienne à l'échelle régionale, le ministre a indiqué que la Tunisie n'avait pas cherché, ni aspiré à exporter sa révolution, mais il y a eu une contagion positive, et il a émis l'espoir que la nouvelle situation créée par les révolutions arabes incitera à instaurer de formes nouvelles de coopération internationale, concernant les questions d'intérêt commun.
Tout en saluant le rôle pionnier de la Révolution populaire tunisienne dans le déclenchement des mouvements de contestation dans la région maghrébine et arabe, les autres orateurs ont signalé la similitude des situations dans les pays arabes concernés, en ce qui concerne la soif et l'aspiration des peuples à la liberté et à la démocratie, aspiration sans cesse exprimée depuis longtemps, et toujours réprimée, sans pitié, par les dirigeants en place, mais le mérite de la Révolution tunisienne a été d'avoir brisé la barrière de la peur et montré que le changement démocratique dans les pays arabes auquel personne ne croyait, sérieusement, était possible.


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