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Nos chercheurs ne sont pas prophètes en leur pays
Recherche scientifique
Publié dans Le Temps le 11 - 06 - 2007

- Pour peu qu'ils aillent dans les laboratoires étrangers, ils font des merveilles...Ici, leurs projets sont éternellement incubés...Et l'on continue à déplorer la fuite des cerveaux.
Quand des étudiants tunisiens de l'Ecole Supérieure de Technologie et d'Informatique ont remporté une coupe et leur équipe s'est classée quatrième dans un concours international de robots mobiles en France, devant les Coréens et les polytechniciens français,
ceci dénote clairement que la matière grise existe mais lorsqu'on voit que les projets de fin d'études des étudiants-ingénieurs ainsi que les produits des ateliers de recherche-développement moisissent dans les garages, on s'interroge sur la qualité du savoir-faire qui gère ces recherches.... Il faudrait bien poser cette problématique :

Festival des Robots de Mantes-La-Jolie en France
- Les étudiants tunisiens devancent les Coréens et les polytechniciens de Paris

Une équipe d'étudiants tunisiens de l'Ecole Supérieure de Technologie et d'Informatique a remporté une coupe au Festival des Robots de Mantes-La-Jolie en France qui s'est déroulé entre le 21 et le 27 mai 2007 avec la participation de neuf équipes estudiantines. Elle s'est classée en quatrième position derrière trois équipes russes et a devancé cinq équipes - non des moindres - puisqu'il s'agit notamment des Coréens, de l'équipe de l'école de polytechnique de Paris, de deux équipes de l'Institut des Sciences et Techniques des Yvelines ainsi que d'une équipe mexicaine. Ces différents « teams » sont habitués à de telles manifestations de navigation autonome des robots depuis de nombreuses années. Certains de ces robots ont déjà participé dans les sessions précédentes et ont subi des transformations pour les améliorer. L'équipe tunisienne a spécialement brillé dans la 7ème épreuve du tracé avec obstacles mobiles où elle a remporté la première place. Le chef du département de Génie électrique de l'école, Mongi Besbes, explique : « si le robot tunisien autonome n'a pas été le seul à avoir repéré l'obstacle mobile, le contourner, puis se remettre sur le tracé et continuer sa route ; il a été le l'unique à reconnaître les balises allumées et à respecter les consignes lumineuses. » Il faut rappeler que cette équipe participe pour la première fois à de pareilles manifestations et que leur robot a été totalement fabriqué par les soins des étudiants et de leurs encadreurs et à partir de composants rudimentaires alors que les autres équipes ont disposé de pièces électriques et électroniques adaptables aux robots sur leurs marchés respectifs. Du reste, Mme Houda Ben Attia Sethom, maître assistante et membre de la délégation, précise : « le faible score du robot tunisien dans certaines épreuves est dû à un manque de certains composants de détection électronique en hauteur des obstacles. Nous allons améliorer nos performances dans les prochaines participations. »

Trois questions à Mme Safya Medimagh- Belguith, directrice de l'ESTI: « « Un laboratoire de mégatronique pour développer la recherche et s'ouvrir sur l'industrie »

Le Temps : Est-ce que vous vous attendiez à cette réussite ?
Mme Safya Medimagh- Belguith : A vrai dire, toute l'équipe savait que la réussite était dans nos cordes. Nous connaissons le cahier de charges du concours, nous avons une petite idée de notre potentiel et avons fait des essais réels sur notre robot. Seulement, nous avons eu peur de ne pas être prêt à temps. Sans parler des difficultés matérielles soit pour l'achat des pièces du robot ou pour la gestion matérielle de la participation. Plusieurs composants ont été achetés par les moyens propres des étudiants ou de leurs encadreurs pour gagner du temps. Pour ce qui est des frais du voyage, je saisis cette occasion pour remercier l'Institut Français de Coopération pour l'aide qu'il nous a fourni.

.Et comment ce robot a-t-il été conçu et réalisé ?
- La conception et la réalisation ont été effectuées intégralement dans les laboratoires de l'Ecole Supérieure de Technologie et d'Informatique par une équipe d'étudiants, dans le cadre de leurs projets de fin d'études, et sous la supervision d'une équipe pluridisciplinaire d'enseignants. Le développement des parties mécanique, instrumentale et d'actionnement ainsi que de contrôle du robot a été effectué, en partie, à partir de composants disponibles sur le marché local. D'autres éléments réalisés ont fait l'objet d'une innovation de l'équipe intervenante vu leur indisponibilité sur le marché local.

. Cette expérience aura-t-elle un lendemain ?
- Je tiens à préciser que cette expérience est l'un des résultats de la convention de coopération entre l'Université du 7 novembre à Carthage et l'Université de Versailles Saint-Quentin-En-Yvelines. Notre espoir demeure, toutefois, d'installer un laboratoire de recherche en mégatronique qui peut développer la recherche et instaurer une véritable synergie avec l'industrie.

M. S.
.Composition de l'équipe intervenante
Les étudiants :
Firas Souiï, Walid Sdiri, Salah Rahmani, Soufiane Saïdi, Slim Hriga
Le technicien : Mourad Ali Salah
Les enseignants : Nehla Khraief (Instrumentation), Houda Ben Attia (Motorisation), Mahmoud Ellouze (Commande), Sabeur Jemmali (Systèmes embarqués) et Mongi Besbes (Electronique).


Une unité de dessalement des eaux à l'ENIT attend preneur
Les médias tunisiens viennent de faire part de l'inauguration, il y a quelques semaines, d'une station de dessalement à Ksar Ghilane qui est l'œuvre d'un institut technologique des Iles Canaries en Espagne. Cet ouvrage a été commandé par l'Agence Tunisienne de Maîtrise de l'Energie « ANME » au coût de 296.000 euros. Des responsables de l'ANME et de la SONEDE se sont déplacés aux Iles Canaries pour négocier ce projet qui consiste à dessaler l'eau par l'électricité solaire et à partir de panneaux photovoltaïques avec un système de stockage dans des batteries. Pourtant, l'Ecole Nationale des Ingénieurs de Tunis dispose déjà, et depuis quelques mois, d'une sœur cadette de cette installation. Le professeur Essafi explique : « cette unité travaille même à partir de l'eau de mer qui est 6 à 7 fois plus salée que l'eau saumâtre (de puits) utilisée à Ksar Ghilane. Ce sont des étudiants de l'ENIT qui gèrent cette unité et avec un savoir-faire tunisien. D'ailleurs, des problèmes d'incendie et des formalités douanières ont retardé ce projet durant presque un an mais, il est actuellement fonctionnel et il a prouvé son efficacité. »

Recherche-développement
Le professeur Essafi ajoute : « Le projet de Ksar Ghilane devrait produire 15 à 20 m3 d'eau potable ; celui de l'ENIT peut en produire 5 m3. C'est un don obtenu par les propres moyens del'unité de recherche « Mécanique-énergétique pour la formation et la recherche-développement ». Il devait en produire 10 m3. Mais, l'incendie l'a privé de la moitié de son infrastructure. L'unité de recherche reste toutefois disponible pour répondre à l'appel dans des coins retirés de la Tunisie où des centaines de familles s'approvisionnent encore en eau par le biais de citernes. Elle pourrait bien être transférée à El Bibane, près de Zarzis, où l'eau est fournie par des citernes. Elle est donc de qualité médiocre et revient à un prix très élevé. » D'ailleurs, les étudiants et les chercheurs de l'unité de recherche « Mécanique-énergétique pour la formation et la recherche-développement » l'utilisent actuellement pour le Master « Sources Alternatives en eau » que le laboratoire coordonne. Ils profitent, ainsi, de cette installation pour acquérir une expérience. Or, elle pourrait être plus rentable pour le développement.
Cette situation renvoie aux propos du Directeur de la coopération scientifique et universitaire au ministère français des Affaires étrangères, M. Antoine Grassin, qui a déclaré lors de sa dernière visite en Tunisie : « les chercheurs et les étudiants tunisiens font le bonheur des universités françaises. ». Ce témoignage dénote de la contribution évidente du savoir tunisien dans le développement de la France, en particulier, et des pays du Nord, en général. Les compétences tunisiennes se chiffrent par milliers à l'étranger. Elles couvrent tous les domaines : la médecine, la pharmacologie, les sciences fondamentales, la technologie, l'électronique, le développement des logiciels, etc... Mais, ce savoir existe aussi à l'intérieur du pays. En effet, et malgré les moyens limités alloués à la recherche scientifique, les experts tunisiens parviennent à réussir des découvertes appréciées à travers le monde. Ils développent des synergies entre leur formation académique et divers champs d'activités technologiques et industrielles. Les autorités compétentes sont appelées à y prêter attention et à intégrer nos compatriotes dans les projets de partenariat auxquels la Tunisie prend part. Ceci en diminuerait les coûts et réduirait sensiblement la dépendance de notre tissu industriel.
L'exemple de cette unité de dessalement résume un peu cet état. Il est nécessaire d'installer un véritable débat autour de cette problématique.


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