S'il y a des fonctionnaires qui nous ont manqué et qui nous manquent encore, ce sont bien les agents de la circulation. Il faut dire que c'est un des rares services de la police avec lequel le citoyen a un tout petit contentieux « solvable ». C'est vrai qu'à part quelques petits dessous de tableaux de bord ou quelques incidents qui avaient lésés des innocents face à des omnipotents, le courant n'a jamais cessé de passer. Les agents sont encore en phase d'observation. Certains pensent que la police en général hésite encore à exercer son pouvoir professionnel de peur de provoquer le citoyen dans un climat encore électrique. D'autres analystes avancent qu'il s'agit d'une stratégie adoptée par la police pour que le vide sécuritaire créé par leur absence finisse par pousser les citoyens à « supplier » le retour de l'ordre et donc, le retour des forces de l'ordre par la grande porte. Quelle que soit l'arrière-pensée, il est temps pour que les agents de l'ordre reprennent leur place et qu'ils créent surtout de nouveaux rapports avec le citoyen, basés sur le respect mutuel, l'amour de la patrie et la justice. Rien ne vaut un sentiment de justice pour bâtir une société viable et idéale. Le citoyen a aussi le devoir de protéger sa police contre la corruption et l'abus de pouvoir car elle est la seule qui pourra arrêter le « lâcher » de chauffards qui empoisonne nos routes. Au menu quotidien, une vague d'accidents bêtes, des feux non respectés, des priorités grillées et des vitesses non justifiées. Malheureusement, il y aura toujours des intrus du civisme qui ne peuvent pas vivre sans autorité et parfois sans une quelconque forme de dictature.