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Boumendil dans nos administrations
Les fonctionnaires s'inventent un " chez-soi "
Publié dans Le Temps le 09 - 06 - 2009

Lorsqu'un nouveau directeur ou sous-directeur emménage dans son nouveau bureau, il se comporte avec ce qu'il y trouve déjà, un peu comme la gent léonine avec les lionceaux d'un autre mâle. En effet, ils font quasiment tout pour effacer les traces de leur prédécesseur.
S'ils n'y parviennent pas tout à fait, ils ne baissent pas pour autant pavillon et bouleversent au moins l'ordre des accessoires en place. Le grand bureau sera déplacé, les fauteuils seront disposés autrement, la bibliothèque sera allégée d'un élément ou de quelques bibelots ou plutôt enrichie d'objets nouveaux, la porte sera capitonnée et l'entrée ne sera plus la même quand le bureau en a plus qu'une. En bref, on mettra un zèle fou pour que rien de ce qui se trouve là ne rappelle l'occupant précédent. Il existe pourtant des agents qui, par paresse, négligence ou indifférence totale, ne changent rien au décor hérité et oublient même de mettre leur nom à la place de celui du fonctionnaire remplacé.
Etaler son amour-propre
Que peut-on voir et découvrir comme objets dans ces espaces professionnels plutôt intimes : sur le bureau, le fonctionnaire aime mettre avant tout une photo de lui, pas celle de son mariage bien évidemment, quoique... ! Il choisira plus souvent une photo prise en compagnie d'un plus haut-responsable ou d'une grande personnalité politique nationale. Sinon un ou des clichés qui commémorent les cérémonies pendant lesquelles il reçut une quelconque décoration ou un quelconque hommage. Sur la photo sélectionnée, on le distingue peut-être à peine; qu'à cela ne tienne, il y est et cela suffit pour le griser et caresser chaque jour " ouvrable " sa vanité ! Il peut mettre à côté des accessoires habituels, des trophées, des miniatures de drapeaux, des cartes de visites, des cadeaux reçus quelque part dans le pays ou à l'étranger et plusieurs autres babioles dont il s'enorgueillit ou cherche à impressionner les visiteurs. C'est que sur l'ensemble des objets placés sur le bureau ou sous son verre, la moitié ne sert à rien d'autre qu'à satisfaire l'amour-propre de l'agent. Les fonctionnaires de sexe féminin veillent davantage que leurs collègues masculins à faire valoir la propreté et l'ordre irréprochables des lieux, elles parfument plus souvent que les hommes leurs bureaux et mettent beaucoup plus de zèle dans leur décoration. Elles y sont comme dans un autre chez soi et se sentent même comme dans une pièce de leur maison. Cependant leur lieu de travail trahit un peu plus de vanité et d'ambition que les bureaux des hommes.
Au fond des tiroirs
Dans les tiroirs du secrétaire sur lequel ils travaillent, nos fonctionnaires mettent de tout, là encore. En plus des documents et outils de bureau conventionnels, il n'est pas exclu que vous y tombiez sur les restes d'un sandwich, sur un fruit ou un yaourt ramenés de la maison, sur quelques petits ustensiles de cuisine, sur une brosse à dents et des savonnettes, sur une ou plusieurs boîtes de médicaments, sur un détergent ou produit cosmétique du marché parallèle. Sur les modèles des livres de chevet, nos bureaucrates ont inventé les livres, revues, cassettes et CD de bureau. Une fois, nous avons surpris une secrétaire de direction en train de feuilleter une revue très intime et dans son affolement, elle n'a pu nous en cacher la photo de couverture ! Il est possible, mais c'est vraiment exceptionnel, de voir certains agents offrir à leurs visiteurs des friandises ou des cadeaux-souvenirs. Dans la majorité des cas, ce sont les clients qui font des présents et l'on peut découvrir, si l'on farfouille bien dans les tiroirs, une trace des offrandes présentées !
Sur les étagères des bibliothèques de bureau, c'est-en règle générale- l'ordre qui règne grâce aux agents de nettoyage plus qu'aux fonctionnaires eux-mêmes. Seulement les livres qui y sont rangés ne servent que de trompe-l'œil ; ce sont des ouvrages jamais lus ou qu'on a consultés il y a très longtemps, à l'époque des études secondaires ou universitaires ! S'ils sont neufs, ces titres ont été certainement offerts par une institution quelconque à l'administration ou à son agent. Et il est rare que ce dernier y jette un coup d'œil ; nous vous l'avons dit : c'est pour frimer ! Sur les murs du bureau ? On accroche bien sûr des portraits de soi et des certificats et satisfécits obtenus ici et là pendant sa carrière. Quelquefois ce sont de beaux tableaux qui ornent les bureaux ; mais quelquefois seulement, parce que dans la majorité des cas, les murs sont si nus et si sales qu'il deviendrait criminel d'y placarder quoi que ce soit d'esthétiquement valable. Quant à la valeur des tableaux accrochés, il ne faut trop rêver. Leurs auteurs sont presque toujours anonymes ou font partie des inconnus illustres ! Les plus chers se rencontrent à Boumendil et portent des inscriptions diverses.Les pendules aussi sont achetées au même marché. Restriction budgétaire oblige, diriez-vous! Non, pas toujours ! Parce que pour dilapider les deniers publics, il y a mille autres solutions !


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