Le vaste imbroglio va-t-il enfin prendre fin ? Après la Fédération et ses problèmes de calendrier, les présidents et leurs soucis du huis-clos, le service d'ordre et la sécurité, le public et ses frasques, voici les arbitres qui ont fait de la résistance occasionnant un contre-temps dont la saison n'avait pas besoin. On jouera donc aujourd'hui et demain la quatrième journée retour d'un championnat bien maltraité jusque-là. On fera donc avec, sans pour autant être sûrs que cette situation ne s'installe dans le provisoire. Vu sa position au classement et sa santé actuelles, ce n'est certainement pas l'Espérance qui va ‘cracher » sur le morceau et faire la fine bouche. Après un déplacement par avion jusqu'à Jerba qui s'est avéré gratuit, elle ne va pas rater sa sortie, à Radès, contre un El Gaouafel que des problèmes de toute sorte, l'assaillent depuis quelque temps. Faut-il alors présenter cette rencontre comme une formalité pour les « sang et or ». Ce serait là la plus grosse qu'on puisse faire. D'abord les statistiques sont loin de condamner d'avance les Gafsiens : Sur huit rencontres disputées hors de Gafsa, El Gaouafel a, en effet, gagné une fois et arraché le nul à trois reprises. Ensuite, avec les décisions et contre décisions de cette semaine, c'est l'Espérance qui à coup sûr a perdu le plus dans sa sérénité et sa concentration. Le huis-clos, en plus, va débarrasser les visiteurs d'un poids trop lourd à supporter quand les gradins de Radès soutiennent l'Espérance. En attendant, gardons les pieds sur terre. Dans l'absolu c'est l'Espérance qui part cet après-midi, avec le préjugé favorable. Elle a trop à perdre dans cette confrontation pour qu'elle ne se donne pas tout entière. A moins qu'El Gaouafel ne réédite sa fameuse rencontre chez lui face au Club Africain. L'ASG pour une revanche Le CS Hammam-Lif, autre club qui respire la santé et vise plus haut que ses moyens habituels permettent, va, cette fois à la rencontre d'une équipe assoiffée de revanche en même temps que d'une sortie d'une position au classement inconfortable. C'est avec toutes les difficultés du monde que les banlieusards ont disposé à l'aller d'un AS Gabésien alors en rodage. Ce ne sera sûrement pas le cas aujourd'hui. Car entretemps, les sudistes ont appris à se méfier. Leur statut assez modeste ne leur permettra sans doute pas, de s'imbuer d'autosuffisance pour que leurs hôtes n'en profitent comme ce fut le cas à Sousse quand l'Etoile s'était fait prendre. Disons que la logique exige qu'on partage les chances entre ces deux équipes capables de toutes les prestations selon leur forme et les circonstances. Celles-ci aujourd'hui paraissent pencher du côté gabésien. Mais ne vendons pas la peau de l'ours. Les Hammam-Lifois ont beaucoup de flèches à leur arc.