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Manque à gagner énorme
Les clubs ne savent plus à quel saint se vouer!
Publié dans Le Temps le 29 - 04 - 2011

Dossier instruit par Mohamed Sahbi RAMMAH - Dire que la réunion regroupant les présidents des clubs et les instances fédérales a été des plus houleuses serait du domaine de l'euphémisme tellement les avis étaient contradictoires avec chacun tenant mordicus à son approche sans la moindre concession et avec une intransigeance frôlant de très près l'entêtement. Réunion se terminant faut-il le souligner en queue de poisson avec pas le moindre consensus, pas la moindre décision collégiale votée par les clubs.
Et si la position de la FTF était connue depuis dimanche soir par le biais de son président Anouar Haddad déclarant sur les ondes qu'il ferait tout son possible pour instaurer le huis clos d'ici la fin de la saison, on était curieux d'auditionner les présidents et de connaître leur avis sur la question. Des présidents qui, faut-il le rappeler, n'étaient guère chauds pour la reprise de la compétition lors de la première réunion craignant justement pour ce genre de dépassements. Mais des assurances leur avaient été faites à l'époque par les responsables du service de l'ordre que tout irait pour le mieux. Pis encore, les récalcitrants (et les derniers dérapages leur avaient donné entièrement raison) avaient été taxés de manquer de nationalisme et de ne point emboiter l'élan du peuple tunisien. Déjà et même bien longtemps avant cette première réunion, Younès Selmi le patron de l'arbitrage déclarait le 6 avril sur nos colonnes que la seule possibilité pour terminer la saison serait d'adopter le huis clos strict, faute de quoi, on ferait mieux d'arrêter les frais avec une saison blanche. A propos de l'arbitrage et alors que les présidents étaient en conclave ce mardi, les représentants des arbitres firent leur apparition dans les arcanes de la FTF annonçant sans ambages qu'ils feraient grève et qu'ils ne travailleraient plus désormais dans ce climat malsain d'insécurité. Plus tard, et alors que tout ce beau monde s'est retiré, un communiqué laconique de la FTF annonçait le huis clos pour le restant de la saison… Comment les clubs aux caisses déjà moribondes vont gérer cette situation ? En voici les réponses des principaux intéressés dans cette affaire :
Kamel Bouhaouala (SG EST) : « Nous tenions à jouer avec notre public »
« Une précision de taille si vous permettez, l'Espérance a été contre le fait de jouer à huis clos. Notre position était et est encore d'évoluer en présence de notre public. Mais au fur et à mesure que les minutes s'égrenaient, la confusion gagnait crescendo la salle de réunion pour atteindre son paroxysme vers la fin. Je précise qu'il n'y a pas eu un vote de la part des participants optant pour ou contre telle ou telle proposition. Ce huis clos est imposé aux clubs par les instances fédérales qui auraient reçu l'assurance ferme de la part des forces de l'ordre que la sécurité serait parfaite et que personne n'approcherait des travées et n'enjamberait les murs environnant les stades comme ce fut le cas à Beni Khalled où le match devait avoir lieu sans la présence du public. Avec l'engagement ferme des instances sécuritaires de veiller scrupuleusement sur le bon déroulement de la compétion,retour donc à la case départ avec chacun ses prérogatives et sa mission. Les forces de l'ordre pour maintenir l'ordre comme le stipulent leurs fonctions du reste. Sachant que les stadiers ne peuvent en aucun cas remplacer avec autant d'efficacité et d'efficience les agents de sécurité. Leur rôle se limite juste en l'encadrement des supporters et encore, à maintes reprises ils ont montré leurs limites sur ce plan. »
Jamel Atrous (Pdt CA) : « Une compensation adéquate est indispensable »
« La réunion a trainé en longueur avec un brouhaha terrible vers la fin. Et les fédéraux d'attendre la position des responsables de la sécurité qui tardait à venir. Du coup j'ai quitté les lieux prématurément. Il parait qu'ultérieurement, les assurances fermes ont été avancées par le ministère de l'Intérieur que la sécurité serait assurée de façon draconienne aussi bien à l'intérieur des stades ( vestiaires, main courante, corps arbitral, joueurs et responsables) qu'à l'extérieur avec respect strict du huis clos. La force du CA ayant toujours résidé dans son large public, je suis pour la présence de nos supporters et nous avons les stadiers bien entrainés et en mesure de gérer l'affluence aussi énorme soit elle. Mais au cas où l'on persisterait à vouloir tout de même nous priver de nos inconditionnels, j'exigerais alors que l'on nous débourse pour chaque match joué à huis clos les recettes que nous aurions dû normalement récolter. Le CA n'a rien demandé et n'est pas prêt par conséquent à subir ce faramineux préjudice financier et cet énorme manque à gagner imposés par les instances fédérales sans défendre farouchement ses droits. »
Imed Mseddi (SG CSS) : » Composer avec ce mal nécessaire »
« Malheureusement nous nous voyons contraints de payer les pots cassés par la volonté occulte de certaines gens ne voulant que nuire à notre pays, à ses institutions, à ses assises et à son sport. C'est un mal que nous devons gérer avec courage et lucidité. Tous les moyens essayés jusque là pour faire revenir la vie et joie dans les stades ont lamentablement échoué. Et on ne pourra pas faire changer certaines mentalités d'une baguette magique et du jour au lendemain. Cependant, il faudrait désormais intervenir avec fermeté et rigueur à l'endroit de ces fauteurs de troubles en sévissant lourdement à leur endroit avec un châtiment exemplaire et surtout grandement dissuasif pour les autres . Les forces de l'ordre doivent reprendre rapidement le collier. A titre d'exemple, lors du dernier CSS-ESHS, un supporter a traversé tout le terrain sans que les agents présents ne réagissent. Une fois capturé et amené à eux, ils ont riposté qu'il fallait le leur amener au poste de police ! Encore heureux qu'il n'ait pas été suivi par d'autres. Pour cette rencontre, nous avons eu 8 mille dinars comme recette ; 5 pour la ligue, 1,6 pour la police, 1,5 pour jet de bouteilles, faites vos comptes, nous avons été de nos poches pour payer l'organisation. Personnellement j'aurais opté pour l'arrêt pur et simple de la compétition, mais étant en démocratie, le CSS se pliera à la volonté générale en essayant de colmater les brèches voilà tout. »
Mongi Bhar (Pdt CSHL) : « Des joueurs compréhensifs ? »
« Nous vivons une période de crise très profonde nécessitant des mesures exceptionnelles à tous les niveaux. Et le sport n'en fait pas exception. Au vu de ce qui s'est passé un peu partout dans les stades, la sécurité et la sauvegarde des vies humaines passent au premier plan et supplantent de loin les autres considérations d'ordre financier. L'argent ne peut plus entrer en ligne de compte quand des hordes manipulées menacent ouvertement la sécurité et la stabilité du pays. Bien entendu, la redevance forfaitaire que les clubs déversent à chaque match à la ligue sera supprimée (1,5 mille dinars pour le CSHL et pouvant atteindre 7 millions pour les autres clubs). Le ministère doit trouver les solutions idoines pour nous venir en aide, le promosport et les TV également. Je compte également sur la compréhension des joueurs qui consentiraient à revoir à la baisse leurs salaires et primes. S'agissant d'un problème général, je suis sûr qu'ils comprendront les difficultés que nous endurons. »
Sami Guendouz (Pdt ESHS) : « Promesses du Promosport et des droits TV»
« Dans le contexte actuel prévalant du côté de chez nous, je pense que nous devons procéder par priorités. Il va sans dire que la sécurité et la stabilité du pays ainsi que son image de marque passent bien avant quelques matches de football, un titre de champion, voire une relégation. Je pense qu'on n'aurait pas dû reprendre la compétition alléguant de l'étroitesse du facteur temps histoire de donner le change vis-à-vis des investisseurs étrangers et des touristes qui auraient perçu un aveu implicite d'insécurité si nous avions annoncé la vraie raison de cet arrêt. Bon mais les choses étant ce qu'elles sont, je pense qu'il faudrait œuvrer à faire baisser la tension en supprimant les relégations aux paliers inférieurs. Nous avons reçu les promesses que nos parts du promosport et des droits TV seraient revalorisées. Nous comptons dessus pour pouvoir honorer nos engagements. Mais avec la grève des arbitres, je ne vois pas comment les choses vont évoluer d'ici là franchement. »
Ali Ouriemmi (Pdt ESZ) : « Laisser le temps au temps »
« Cette décision est des plus préjudiciables pour nos caisses. Comment pourrions-nous tenir nos engagements vis-à-vis de nos créanciers et autres employés ? Certes on nous avait promis une aide substantielle de la part du promosport et des droits TV. Seraient-elles suffisantes pour combler nos besoins ? Mais que faire, et nous devons faire avec le secret espoir que les choses reprennent leur cours normal sous peu. Trois concepts entrent en jeu dans cette affaire. La police qui doit regagner son rang de garant seul et unique de la sécurité et surtout son aura de naguère. La justice qui doit reprendre ses galons et reconquérir ses titres de noblesse. Le citoyen qui tout en voulant vivre en démocratie doit connaître parfaitement ses limites et ne point empiéter les plates-bandes d'autrui. Personnellement j'aurai préféré la mise en veilleuse du restant de la compétition avec préparation des différentes AG et une reprise après les élections avec une constituante bien en place et un gouvernement définitif. Mahmoud Ouertani le DTN partage par ailleurs cette approche ».
Fateh Alouini (Pdt JSK) : «Un promofoot pour aider les clubs »
« Ce qui est sûr, c'est que nous allons terriblement galérer dans cette affaire. Nous allons vivoter et gérer le quotidien au jour le jour. Les droits TV oui mais le promosport doit changer de vocation. Il deviendra le promofoot. Ses recettes ne seront donc plus allouées qu'au football. Les autres sports pourraient nous emboiter le pas et créer par exemple le promohand, promobasket, etc.
Après avoir payé les redevances dues aux impôts, 10% pour la gestion du promofoot, 40% pour les parieurs et 50% pour les clubs selon une grille qu'on mettra en place. Autre chose très importante, nous payer chaque mardi et de façon régulière comme ils le font avec les parieurs heureux vainqueurs. Pourquoi devrions nous attendre une éternité pour toucher notre part qui nous vient de plein droit et sans que qui que ce soit nous rende service ? Le ministère devrait œuvrer dès à présent à mettre en place et à veiller à l'exécution immédiate de cette approche approuvée par le plus clair de mes collègues présidents. D'ailleurs nous avons convenu mes pairs et moi à diligenter très rapidement une action commune dans ce sens. »
Mokhtar Nefzi (Pdt OB) : « Bouteille à l'eau »
« C'est maintenant aux forces de l'ordre de tout organiser et surtout d'assurer la sécurité parfaite pour toutes les composantes entrant en jeu dans un match. Les structures et surtout les conceptions doivent impérativement changer surtout avec l'échec de cette notion de stadiers qui a montré ses limites criardes. Les agents de l'ordre doivent rapidement reconquérir leurs titres de noblesse, et surtout leur autorité. La compétition sera selon moi faussée car chaque arbitre sera enclin à accorder la victoire aux locaux pour rentrer sain et sauf auprès de ses enfants et ce, même en dépit de la présence d'une armada d'agents pour le protéger. Beaucoup d'injustices et de dépassements donc en vue. Pourquoi ne pas permettre aux 6 premiers du classement de disputer un tournoi entre eux pour les places continentales et annuler pour les autres la relégation ? De la sorte et avec des enjeux réduits à néant, on pourrait tenter une opération blanche de transition pour l'année prochaine. Le temps également de doter nos stades de solides grillages protecteurs et isolants du moment qu'on en est arrivé là ! Sur le plan financier, je ne vous le cache, je ne dispose uniquement que des fonds susceptibles de couvrir nos engagements pour ce mois-ci. Pour le reste, je ne vois pas comment je vais procéder, c'est la bouteille à l'eau, l'indécision totale. »


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