A l'occasion de la célébration, aujourd'hui, de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le syndicat des journalistes tunisiens (SNJT), le bureau de l'UNESCO pour l'Afrique du Nord, le système des Nations Unies en Tunisie et la commission nationale tunisienne pour l'UNESCO organisent un colloque sous le thème : « Les médias du XXIème siècle au service de la démocratie » au centre culturel El Menzah 6, à partir de 9 heures. Les débats seront axés notamment sur les nouveaux médias : nouvelles formes d'expression et de participation, nouvelles tendances du journalisme et nouveaux modèles de gestion. L'aspect juridique et réglementaire : pour une meilleure protection de la liberté d'expression à l'ère des communications numériques et les nouveaux obstacles : blocage en ligne, censure, surveillance, sécurité des journalistes et blogueurs. Règles Pour les organisateurs, l'objectif est d'offrir une plate forme de réflexion sur les défis et les opportunités des nouveaux médias et les nouvelles formes d'expression en ligne pour l'instauration de la démocratie en Tunisie et de discuter les règles juridiques qui s'imposent afin de garantir la sécurité des blogueurs et des journalistes et mieux protéger la liberté d'expression à l'ère des communications numériques. Plusieurs interventions sont au programme. Elles aborderont notamment la question du journalisme traditionnel tunisien et celle du code de la presse tunisien et du cyber-journaliste tunisien et aussi le journalisme d'investigation et son avenir en Tunisie. Le président du SNJT, Néji Bghouri présentera le rapport annuel sur l'état de la liberté d'expression en Tunisie. Bilan La Journée mondiale de la liberté de la presse a été proclamée par l'ONU deux ans après une conférence tenue à Windhoek en Namibie en 1991. Cette conférence a invité l'ONU à instaurer une Journée dédiée à célébrer les principes fondamentaux de liberté de la presse et à honorer les journalistes qui ont perdu leur vie dans l'accomplissement de leur profession. En 2011 la Journée mondiale de la liberté de la presse commémore le 20ème anniversaire de cette déclaration. En Tunisie, c'est la première célébration de cet événement après la Révolution du 14 janvier. Cela va permettre aux participants à ce colloque de dresser le bilan de la liberté, de presse aujourd'hui en Tunisie et les obstacles que rencontrent encore les journalistes dans l'exercice de leur profession. Néjib SASSI
L'UGTT rend hommage à des militants de la presse tunisienne A l'occasion de la fête du travail, 1er mai, et de la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse, 3 mai, un hommage particulier a été rendu à un groupe d'anciens journalistes tunisiens connus pour leurs positions de principes et leur action en faveur de la liberté de la presse sous les régimes autoritaires de Bourguiba et de Ben Ali, et ce dans le cadre d'un séminaire sur « l'information et la Révolution de la liberté et de la dignité », organisé, hier, à Tunis, par le syndicat général de la culture et de l'information relevant de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), en collaboration avec les départements de la formation et de l'information de la même Organisation. Le secrétaire général de l'UGTT, Abdesselam Jrad, a mis en exergue le rôle important qui revient à la presse et à l'information, dans cette nouvelle étape de reconstruction de la Tunisie , après avoir reconquis leur liberté de mouvement et de manœuvre, grâce à la Révolution glorieuse du 14 janvier, affirmant le refus de toute forme de tutelle sur le secteur de la presse et de l'information ou d'ingérence dans le travail des journalistes qui n'ont des comptes à rendre qu'à leur conscience et à l'éthique journalistique. Il a insisté, également, sur la nécessité d'assurer aux journalistes toutes les conditions favorables, pour qu'ils puissent s'acquitter, convenablement, de leurs tâches, s'agissant, notamment, du cadre juridique adéquat, propre à garantir la liberté de la presse, à protéger les journalistes et à les sécuriser contre toutes les velléités d'oppression, parallèlement à l'amélioration de leur situation matérielle et professionnelle. Il s'est dit favorable à la création d'une structure indépendante chargée de veiller à la réalisation et à la garantie de ces conditions. Défis majeurs Le secrétaire général de l'UGTT a passé en revue les défis majeurs qui attendent les journalistes tunisiens face aux changements profonds survenus sur la scène nationale après la Révolution, notamment en matière de pluralisme politique, syndical et sur d'autres plans, car l'œuvre de refondation ne fait que commencer, a-t-il dit, exprimant l'appui de l'UGTT à l'instauration du pluralisme à tous les niveaux pourvu qu'il réponde à des revendications émanant des bases et de la société civile. Il a souligné la volonté de l'UGTT d'apporter son appui aux journalistes pour la satisfaction de leurs revendications et attentes légitimes, notamment en ce qui concerne la protection de la liberté de presse et l'octroi aux journalistes d'une position sociale digne de leur profession. Dans cette perspective, l'UGTT soutient et encourage tout projet présenté dans ce but. L'Instance intérimaire sur la réforme du secteur de l'information et de la communication, créée à l'époque de la présentation de ce projet, œuvre à l'accomplissement de ces objectifs, mais les initiateurs du projet insistent sur la nécessité d'impliquer, davantage, la masse des journalistes à cette réforme et plus particulièrement ceux qui ont une expérience confirmée en la matière.