Une journée qui laisse quatre clubs du bas du tableau au repos forcé ne peut nous indiquer avec précision vers quels horizons la tendance se dirige. Seuls l'ESHammam-Sousse et l'ASGabès savent que leur surplace les condamne à être désormais en alerte. Tous deux battus d'une façon convaincante, ils ont permis leurs adversaires du jour de connaître – provisoirement, peut-être – des joies nouvelles. A l'Etoile, l'ASGabès a permis de s'installer en tête, en attendant de voir jeudi prochain, si l'Espérance est d'accord ou pas. Au CAB, l'ESHS a donné l'occasion de respirer enfin et de garder ses filets vierges depuis cinq journées. Et si l'ESZarzis et le Stade Tunisien ont décidé de partager les points, c'est sur un zéro à zéro sans goût qu'ils ont refait leur match de l'aller. Dans ces péripéties dont les conséquences s'inscrivent dans le provisoire, seule la JSKairouanaise a fait montre d'une panache d'un authentique cavalier des Zlass. Mette quatre buts au CSHL à Radès même après avoir marqué trois buts à l'ASMarsa, la semaine dernière, c'est enregistré en deux matches la moitié presque de son crédit en quatorze parties. Quand on pense qu'à la fin de l'aller la JSK n'avait que cinq points d'écart sur le dernier et qu'aujourd'hui elle en compte douze, on peut être sûr que la cinquième place au classement est pleinement justifiée. Mini-journée prolifique puisque la moyenne a frôlé les trois buts et ce malgré ce déplorable score vierge à Zarzis, où, apparemment, les metteurs en scène, Ludwig et Ellili ont imposé, à force de consignes, le scénario. Mini-journée marquée, pourquoi le cacher, d'un sinistre spectacle que la veille a endeuillé le stade de Radès où le Club Africain a eu le malheur de recevoir le pire cadeau qu'on puisse lui faire, et ce, des mains de ceux qui prétendent l'aimer. Mais ça est une autre histoire qui demande de revoir bien des choses afin que notre football retrouve sa voie normale. En tout cas, ce qui s'est passé samedi justifie largement qu'on impose le huis-clos afin que la passion ne devienne pas folie et que le football finit par se suicider. Ils sont des milliers, clubistes en tête, à se morfondre de ce qui s'est passé. Ils se voient désormais contraints et forcés à suivre les évolutions de leurs favoris à la télé. Entre la grisaille de Radès samedi, et la tristesse du huis-clos dimanche, c'est finalement la JSK et le CSHLif qui ont fait joindre l'éclat de l'espoir de voir cet état qui nous désespère ne durera que quelque temps. Les Aghlabites pour leur panache et les banlieusards pour leur acceptation du résultat.