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Thriller froid version Frankenstein
64ème Festival du film de Cannes - « La Piel que habito » de Pedro Almodovar
Publié dans Le Temps le 22 - 05 - 2011

De notre envoyée spéciale : Neila Gharbi - Malgré la polémique provoquée par les propos de Lars Von Trier qui lui ont coûté son renvoi de Cannes, le festival continue avec la projection de « La Piel que habito » du cinéaste espagnol Pedro Almodovar qui a divisé la Croisette avec ceux qui adorent et ceux qui détestent. C'est la cinquième fois qu'Almodovar participe à ce prestigieux festival sans jamais obtenir la récompense suprême, la Palme d'or tant convoitée.
«La piel que habito » est d'un genre particulier le thriller chirurgical, dont l'origine remonte bien loin avec Frankenstein . Il est question dans le film du cinéaste espagnol des expériences démentes d'un chirurgien, qui pour se venger du violeur de sa fille, change le sexe de son violeur puis noue une liaison à la fois sentimentale et sexuelle avec lui devenue elle. C'est sûr que sur le plan de l'éthique, le film est amoral, mais c'est là que les choses deviennent intéressantes puisque cela permet au cinéaste de montrer sa capacité de subversion et de provocation.
Ce nouveau genre que le réalisateur inaugure le conduira-t-il à la Palme d'or, qui jusqu'à présent lui a échappé ? Car pour lu,i participer à une telle compétition n'est pas de l'ordre de la ballade mais plutôt un puissant stimulant qui le fait revenir presque chaque année dans l'espoir de rafler le grand prix. Primé à deux reprises, Almodovar attend aujourd'hui une confirmation. L'aura-t-il ? Possible compte tenu de la qualité incontestable de son film au scénario déroutant réservant des surprises inattendues.
Dans le rôle du chirurgien pervers rongé par le chagrin et le désir de vengeance, Antonio Banderas est plus que convaincant. Son jeu précis et très étudié a beaucoup évolué depuis « Attache-moi », qu'il avait interprété il y a 21 ans. Les retrouvailles entre le cinéaste et l'acteur, aujourd'hui star internationale, est plus que concluante. Dans ce nouvel opus, Banderas campe le personnage du Docteur Robert Ledgard, éminent chirurgien ; savant et génie fou sans scrupule prêt à tout pour prouver qu'il est le meilleur. Depuis que sa femme s'est brûlée dans un accident de voiture, il s'est mis à la création d'une nouvelle peau qui sauverait les grands brûlés. Pour ce faire, il lui faut un cobaye pour réaliser son expérimentation.
Après la comédie pop et le mélodrame, le réalisateur de « Etreintes brisées», franchit un palier supérieur avec ce thriller irréprochable construit comme un puzzle où le temps est désarticulé, ce qui donne plus d'attrait au spectacle où le spectateur retient son souffle jusqu'à la fin en apothéose. Dans ce nouvel espace créatif dans lequel Almodovar se sent à l'aise, la terreur est explorée avec une extrême fascination. Grâce à un jeu épuré, les acteurs, tous splendides, à leur tête Antonio Banderas, donnent à leur personnage respectif une charge émotionnelle toute en finesse. Au bout du compte Almodovar sort revigoré.


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