Rien de plus grave que d'opter pour des solutions de facilité en fermant des journaux ou des hebdos et de les enrayer de la carte des médias publics à l'heure ou l'on assiste à un tsunami de parutions. Et au lieu de leur prêter main forte et de les aider à s'auto-gérer et à chercher des solutions idoines pour se positionner au mieux sur le marché local et pourquoi pas sur le marché maghrébin, si toutes les volontés se conjuguent il plaît à certains de contrecarrer la volonté des forces vives de la Nation à mettre sur pied un nouveau paysage médiatique libre et démocratique qui répond aux besoins de l'étape actuelle. Dans ce contexte des journalistes ont observé, hier matin, un sit-in de solidarité avec leurs collègues du quotidien Assahafa à l'appel du Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT), revendiquant, tout au plus, une solution à la crise que vit le journal, menacé de fermeture, avec d'autres publications comme la revue de la télévision et la revue de la radio et notamment une solution d'urgence à la situation et au sort de ses journalistes et agents de ses organismes d'information. Soukeina Abdessamad, secrétaire générale du SNJT, a indiqué dans une déclaration à la presse tunisienne et étrangère, que ce sit-in a pour objectif de mettre fin à la lenteur constatée quant à la mise sur pied d'une solution radicale à l'information et les médias publics qui sont de nos jours sous la pression et la menace d'une campagne, le moins qu'on puisse dire, ouvertement orchestrée. Encore mieux a-t-elle insisté il est pleinement temps de prendre toutes les mesures nécessaires et concrètes pour remédier à une situation, des plus délicates, De nombreux journalistes dont les sources de revenus sont de plus en plus menacées. De son côté Zied El Hani, membre du bureau exécutif du SNJT, a fait état de sa crainte face à une telle décision insistant sur le fait que la fermeture du journal Essahafa n'est autre qu'un premier pas et un début d'une campagne contre les médias publics». A ce niveau et encore faut-il le rappeler il s'agit d'un problème de gestion financière et administrative qui n'a aucunement de lien avec la prestation des journalistes et du contenu de la parution. Le SNJT a par ailleurs publié une déclaration dans laquelle il a fait part de «la solidarité totale des journalistes avec leurs collègues du journal Assahafa et des deux magazines de la télévision et de la radio, menacés tous deux d'arrêt de parution. La déclaration souligne «l'attachement des journalistes aux organes de presse et d'information publics en tant qu'acquis servant l'intérêt de tous les Tunisiens, sans exception, appelle par là même le Premier ministère, en tant qu'autorité de tutelle, à intervenir le plus rapidement possible pour trouver une issue à cette crise et remédier aux carences subies par le secteur de l'information, dans l'ultime obligation et devoir de soutenir tout effort de mener à bien le processus de transition démocratique et à la réalisation des objectifs de la révolution. Ce sit-in n'est autre qu'une première action symbolique et qui sera suivie de nombreuses autres actions si jamais une solution efficace n'est pas rapidement trouvée», a encore précisé Le SNJT.