Décidément il est très difficile d'endosser du jour au lendemain l'habit du partisan et de rallier le pouvoir, transitoire soit-il quand on a passé une grande partie de sa vie dans l'opposition radicale et de surcroît confortable Les vieux réflexes demeurent et la négation perdure avec le non comme règle Les membres de la Haute instance indépendante des élections et à leur tête le président de cette instance savaient quand ils se sont portés candidats que le 24 juillet est la date fixée pour les élections de l'Assemblée constituante. Tout le monde le savait avec la conscience des difficultés matérielles et techniques pour la tenue de ces élections à cette date. Mais c'est dans l'intérêt du pays et la majorité du peuple tenait au respect du 24 juillet. En plus, les prérogatives de cette instance sont claires comme le stipule le décret-loi. Elle a pour rôle de préparer et de superviser les élections et non de fixer une autre date. Mais voilà, qui après la proposition du report au 16 octobre, non retenue par le gouvernement, le président de cette instance déclare que le report au 16 octobre est une décision irrévocable dépassant ainsi les prérogatives attribuées à cette instance une décision unilatérale dans une période transitoire qui exige de tous le sens de la responsabilité et la prise des décisions consensuelles sur la base d'un dialogue constructif. Une décision qui pose des interrogations : à qui profite-t-elle et qui est derrière ? Béji Caïd Essebsi l'a dit « A chaque fois que la situation se stabilise dans le pays une crise se déclenche ». Un dernier mot : si des membres de cette instance se sentent incapables de préparer ces élections le 24 juillet qu'ils démissionnent, et laissent à d'autres membres de la haute instance des reformes et de la réalisation des objectifs de la Révolution d'accomplir cette tâche.