Voilà bientôt six ans que Mongi Bhar est à la tête du club banlieusard. Il est pour ainsi dire le seul président parmi ses pairs en exercice à se prévaloir d'une telle longévité. Les résultats du club sous son règne n'ont été ni excellents ni catastrophiques. Les verts parvenant bon an mal an et contre vents et marées à se hisser à la fin de chaque saison au milieu du tableau après des débuts toujours cauchemardesques. Autre particularité à souligner en faveur de Bhar, la gestion parfaite des affaires financières du club en dépit des ressources très limitées. Le CSHL avec l'Espérance sont les seules écuries de la place pratiquement à payer rubis sur l'ongle leurs employés sans le moindre retard. Sans oublier évidemment ses miracles réussis à tous les coups en sortant de son chapeau des entraineurs d'illustres inconnus du régiment et qui rapidement parviennent à crever l'écran et à faire leur unanimité ( Fethi Laabidi, Gérard Buscher, Dragan). Mais l'homme se dit usé et fatigué par cette lourde responsabilité: «Voilà six longues années que je suis sur la brèche au détriment de mon travail, de ma santé et de ma famille. Il est pour moi l'heure de passer le témoin et d'aspirer au repos du guerrier. Cette semaine, je vais me réunir avec mon BD pour fixer la date de l'AG élective qui aura probablement lieu à la fin de l'exercice en cours. De la sorte, le futur président aura largement le temps matériel pour bien préparer le groupe pour l'année prochaine. Non, cette décision n'est nullement la conséquence de mon souhait de faire partie de la FTF au cas où de nouvelles élections auraient lieu. Ma résolution est bien antérieure et date depuis longtemps et avant même mon départ à la retraite. Je pars l'esprit tranquille avec le sentiment d'avoir accompli avec conscience mon devoir envers mes couleurs. Certes durant mon bail j'ai commis quelques impairs de bonne foi, nul n'est infaillible et qui n'en commet pas ? Mais qui heureusement n'ont pas tellement porté à conséquences. Un quatuor pour la succession ? Si d'aventure le départ de Bhar se confirmait, quatre postulants au moins à la présidence tiennent la corde pour le suppléer. Hammadi Latrous et Maouia Kaabi les deux ex-présidents ainsi que les deux hommes d'affaires Samir Mouelhi et Adel Daadaa. Mais la rue est encore partagée entre le maintien de Bhar et le choix de l'un de ces quatre personnalités entrant éventuellement en lice. Il n'en demeure pas moins vrai que d'ici la tenue de l'AG, l'effervescence en ville atteindra son paroxysme avec des débats chauds et passionnés entre les partisans des uns et des autres. M.S.R.